Manger des œufs, serait-il un luxe ?!
D’après des récentes enquêtes, le monde vit une crise différente, après avoir enregistré une unique pénurie d’œufs notamment en Europe et aux Etats-Unis- Crise ukrainienne et grippe aviaire obligent. Les prix ont grimpé de 22% en Europe et 44% aux Etats-Unis. Peut-on s’en passer?
Par Névine Ahmed
– Le prix des œufs proche des records aux USA
– La France, la plus chère en Europe
Les répercussions de la crise ukrainienne ont frappé le marché des matières premières et des produits alimentaires, en Europe et aux Etats-Unis, causant un effet de ricochet dans le monde entier. Les œufs, spécialement, ont été exposés à deux secousses : la grippe aviaire propagée au cours des derniers mois et la guerre russo-ukrainienne, ce qui a causée une flambée record des prix et a poussé les observateurs à se demander : peut-on se passer d’œufs?
Les Etats-Unis, le bond enregistré au niveau des prix des œufs, laisse cette grande puissance vivre une crise pas comme les autres. Des taux records y ont été enregistrés et jamais vus depuis 2015. Le journal espagnol “El Periodico” affirme que les prix des œufs grimperont de 44% à cause de la crise ukrainienne et de l’inflation, d’autant plus que la grippe aviaire a touché 38 millions de poules pondeuses aux Etats-Unis, ce qui a causé une régression sans précédent au niveau de la production d’œufs.
Eu Europe, les prix ont flambé de 22%, et en France seulement, les prix ont haussé de 69%, d’après le Bureau de l’Agriculture française, ce qui a poussé les consommateurs à payer plus en achetant des produits alimentaires à base d’œufs.
Jean-Philippe Puig, directeur gérant du Groupe agroindustriel “Avril” révèle pour sa part : “Lorsque nous fabriquons du mayonnaise, l’affaire devient trop compliquée avec la hausse des prix des œufs. Vous devez vous rendre aux supermarchés pour les convaincre de cette hausse des prix”, ajoute-t-il, cité par le journal espagnol “El Economista”.
La France était en fait, un des pays alimentant les Etats-Unis en œufs, notamment après la fâcheuse propagation de la grippe aviaire en 2015. Actuellement, la France aussi en souffre, en plus de la hausse des taux d’inflation, à cause de la crise ukrainienne.
“La crise d’œufs est pratiquement devenue un problème mondiale avec cette pénurie mondiale et malheureusement, le monde est à présent à bout d’offre”, laisse entendre la correspondante de “Urner Barry Egg Market”. Un haut responsable de “CNPO”, qui produit près d’un million d’œufs en Bretagne et en Normandie (France) laisse savoir que les industriels des produits alimentaires seront probablement contraints à baisser la production d’alimentas à base d’œufs vu la flambée des prix, d’autant que 16 millions de poules pondeuses ont été abattues en France, avec la propagation en novembre dernier, de la grippe aviaire.
Quant au Mexique, on parle d’un “luxe” ! A la seconde moitié du mois de mai dernier, les prix des œufs ont réalisé une hausse historique en comparaison aux mêmes périodes les années passés, en dépit des mesures annoncées par le gouvernement fédérale relatives à l’allègement de l’inflation au niveau des produits alimentaires.
Maladies rares : Un cauchemar à n’en jamais finir
Par Nermine Khattab
Les patients atteints d’une maladie rare font face à d’énormes défis : diagnostic difficile, traitements chers, inaccessibles ou tout simplement inexistants. Un calvaire qui n’en finit pas.
Mech Ana (ce n’est pas moi), c’est le titre du film du chanteur et acteur égyptien Tamer Hosni. Une comédie noire écrite par Hosni et réalisée par Sara Wafiq qui met en lumière le quotidien difficile du jeune Hassan, atteint du syndrome de la main étrangère (une maladie neurologique rare et très troublante). Ce film a remporté un grand succès dès le premier jour de sa projection au cinéma. La main droite du personnage principal du film fait toujours ce qu’elle veut sans qu’il puisse la contrôler, comme si cette main ne lui appartient pas. Il évite alors d’utiliser sa main droite qui lui pose beaucoup de problèmes. Dans le film, le personnage marche dans la rue et soudain, sa main attrape un poteau et ne le lâche plus, et il reste agrippé malgré lui. Il prend sa brosse à dents de la main gauche pour se laver les dents ; brusquement, la main droite la lui retire et la replace dans le verre. Et s’il enfile son pantalon avec la main gauche, la main droite le retire presque aussitôt. Il roule en voiture et brusquement sa main droite tourne le volant alors que la main gauche tente d’empêcher ce geste. Il ouvre une porte de la main gauche, tandis que sa main droite s’efforce de la refermer. Et au moment de régler ses achats dans un supermarché, il sort son argent et le dépose sur le comptoir, mais avant que le caissier n’ait eu le temps de le ramasser, la main droite s’en empare et remet les pièces dans sa poche.
Confusion
Des scènes à l’apparence comiques, mais qui pointent du doigt la réelle souffrance que vivent les patients atteints de ce mal rare.
Le syndrome de la main étrangère est une maladie neurologique gênante, surnommée aussi la main capricieuse ou la main du diable. Seules 14 personnes dans le monde sont recensées souffrant de cette maladie rarissime. Ce syndrome peut affecter un membre ou deux, soit la main gauche ou la main droite, la jambe gauche ou droite. Accidents vasculaires cérébraux, tumeurs cérébrales, maladies neuro-dégénératives, attaques cérébrales ou tumeurs cérébrales sont les causes les plus fréquentes d’une telle maladie.
Il y a des maladies infectieuses très rares par exemple, ainsi que des maladies auto-immunes et des cancers rares. Pour un grand nombre d’entre elles, les causes demeurent inconnues. Elles sont, en fait, très nombreuses et très variées et peuvent affecter le système musculaire, squelettique et nerveux.
Premier défi : Le diagnostic
Pour les personnes qui sont atteintes de l’une d’elles, la souffrance commence dès les premiers symptômes. Mettre la main sur l’origine du mal est en soi un parcours du combattant. Il est souvent nécessaire de rencontrer de nombreux médecins avant d’être orienté vers les professionnels experts.
Traitements rares et hors de prix
Une fois le diagnostic fait, un autre parcours du combattant attend les malades : le traitement. En effet, moins étudiées par la communauté scientifique que les maladies communes, parfois mal prises en charge par les personnels de santé, elles bénéficient rarement de traitements adaptés et si des médicaments existent, ils sont trop chers. Leurs cas sont souvent trop particuliers pour qu’on y consacre des recherches importantes. C’est sans doute pour cela qu’on les appelle aussi maladies orphelines.
Et entre le mystère entourant ces maladies, le diagnostic difficile, le traitement introuvable ou inexistant, les patients vivent un vrai cauchemar, ou tout simplement perdent leur vie.
Le black-out menace-t-il l’Europe ?
par : Marwa Mourad
S’il vous restait une once d’optimisme pour les mois à venir, et notamment à l’approche des congés estivaux, peut-être serait-il raisonnable de les remiser quelque temps au placard.
Selon Fatih Birol, le patron de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) qui s’exprimait dans les colonnes de Der Spiegel, la crise énergétique à laquelle le monde fait face n’en est qu’à ses balbutiements.
La situation, pourtant, devrait encore empirer dans un avenir proche: d’après Fatih Birol, la crise en cours et qui va s’accentuer sera plus dure que celles, majeures et alors inédites, qui ont mis le monde sens dessus dessous dans les années 1970.
«Quand la saison des grandes vacances arrivera en Europe et aux États-Unis, la demande en pétrole va augmenter», explique Fatih Birol au journal allemand. «Alors nous pourrions voir des pénuries –par exemple de diesel, d’essence ou de kérosène, particulièrement en Europe.» Pour vos déplacements cet été, privilégiez donc plutôt le vélo ou la calèche.
Selon lui, la crise actuelle se différencie de celle des années 1970 par sa multitude: le pétrole n’est pas le seul concerné, c’est l’ensemble du secteur énergétique qui est en crise. «Il ne s’agissait alors que du pétrole. Cette fois, la crise touche simultanément le pétrole, le gaz et l’électricité.»
Car si l’on connaît les difficultés liées au gaz et au pétrole notamment russe, cette dernière est également en grande souffrance ces derniers mois.
En France, EDF a dû mettre certaines de ses centrales nucléaires à l’arrêt pour des problèmes de corrosion, faisant dangereusement baisser la production française, habituellement exportatrice mais depuis peu devenue importatrice.
L’opérateur français a prévenu qu’il ne pourra pas, en Grande-Bretagne, prolonger l’espérance de vie de la centrale de Hinkley Point, sur laquelle le pays comptait pour compenser les difficultés d’approvisionnement liées à la guerre en Ukraine.
Aux États-Unis, le parc nucléaire est aussi dans un état vieillissant, et, comme en France, d’intenses périodes de sécheresse font craindre une chute de la production hydroélectrique. La situation est si tendue que de grands black-out ne sont pas à exclure dans le pays le plus riche du monde, et ce dès cet été.
Bloggeur ou croqueur de diamants ?
Par Dr Nesrine Choucri
« Thank you Daddy », crie-t-elle d’une manière frénétique. Durant les derniers jours, les spectateurs arabes des réseaux sociaux ont eu droit à un spectacle bien étrange animé par un jeune couple. Une femme et son époux qui apparaissent bizarrement sur presque tous les réseaux sociaux et qui surgissent de nulle part pour provoquer tout le monde. Un spectacle où l’on voit une jeune femme crier frénétiquement sur son mari lui demandant parfois des choses insensées et lui telle la lampe d’Aladdin, ne fait que réaliser ses rêves. Un spectacle incompris et illogique au point que les autres bloggeurs ont d’abord réagi exprimant leur colère avant même le grand public.
Avec la technologie, bien de choses ont changé dans notre vie. La forme des médias n’est plus comme avant. Auparavant, pour paraître sur les écrans de télé, à la radio, ou prendre sa plume, il fallait être formé académiquement et professionnellement. Un métier qui nécessitait des études, des efforts, de l’énergie, des relations et du charme.
Aujourd’hui, ce n’est plus le cas avec la panoplie de réseaux sociaux notamment Tiktok, Instagram, Facebook avec la fameuse technologie des « reels ». Tout le monde peut s’imposer et pas toujours grâce à un contenu bien mijoté ou bien préparé. Le plus souvent, les bloggeurs s’imposent par une omniprésence et une extravagance. Qui dit omniprésence, dit le plus souvent adieu à la qualité. Car, dans le monde du marketing et des médias, la quantité et la qualité ne peuvent rimer et très peu de personnes sont prolifiques. Qui dit extravagance, dit le plus souvent bizarrerie. Et, la bizarrerie signifie provoquer la colère ou la surprise d’autrui : pour obtenir des réactions et des likes « J’aime », les bloggeurs sont prêts à tout faire, même à se faire passer pour des clowns et des troubadours. Perdre sa dignité et sa crédibilité pour obtenir le plus grand nombre de followers est devenu à l’ordre du jour. Les « followers » ce n’est pas uniquement la célébrité, c’est une forme d’investissements. Plus il y a des visionneurs, plus les bloggeurs peuvent se faire une fortune. Et, la quête d’une fortune colossale, sans fatiguée, ni sans valeurs, est l’unique objectif. Bloggeurs ou Vloggeurs piétinent les valeurs, massacrent leurs dignités, se payent de la tête de leurs spectateurs car ils ne sont que des croqueurs de diamants. Ce n’est pas le cas de tous, il y a toutefois, des contenus fabuleux riches en informations et aptes à propager des valeurs positives dans la société.