À 63 ans, le « vieux pas sage » Yves P. Pelletier continue de se raconter avec “Me suivez-vous ?”, récit autobiographique de ses années 1990 et 2000, dans lequel la bibitte cède peu à peu sa place au grand sensible qu’il a, de toute façon, toujours été.
Qui est Yves P. Pelletier ?
Né le 15 janvier 1961 à Laval, Yves Pelletier est le réalisateur et scénariste des films Les Aimants, sorti en 2004, et Le Baiser du barbu, paru en 2010. Il écrit aussi les films Karmina en 1996 et sa suite, K2, en 2001, tous deux réalisés par Gabriel Pelletier et produits par Go Films.
Yves P. Pelletier a toujours voulu être un Inuit. À 44 ans, il est grand temps pour lui de réaliser son rêve. Il part pour Iqaluit, la capitale du Nunavut, puis pour Kimmirut. Ses tentatives pour s’intégrer à la société des Inuits sont un prétexte pour aborder plusieurs sujets tels les revendications territoriales, le taux de suicide, l’impact des projets hydro-électriques et le rapport avec la nordicité. En 2005, il écrit et réalise le documentaire Je veux devenir esquimau, produit par Zone 3.
En 2007, il se lance dans le journalisme lors d’une émission de Mon Œil ! à Canal D.
En 2010, il participe en tant qu’auteur à la bande dessinée Valentin, publiée aux Éditions de la Pastèque. Ce qui devait initialement être un moyen métrage aboutit finalement entre les mains du dessinateur Pascal Girard. Chez le même éditeur, il publie en 2014 Le pouvoir de l’amour et autres vaines romances, un recueil de bandes dessinées illustré par Iris Boudreau,,.
Au cinéma, il a joué dans Ding et Dong, le film (1990), Les Sauf-conduits (1991), Karmina (1996), Deux Secondes (1998), K2 (2001), Camping sauvage (2004), Le cas Roberge (2008) et L’Empire Bo$$é (2012). À la télévision, on a pu le voir dans Un gars, une fille (1997-2003), Histoires de filles (1998-2001), Mon Œil ! (2007) et Partir autrement (2011). Il a aussi écrit et réalisé Bollywood, Bombay, un documentaire produit par Coscient, en 1998.
Le groupe Rock et Belles Oreilles, de 1984 à aujourd’hui, a été couronné de nombreux prix Gémeaux, Félix, Olivier et Victor. Le TIFF vient d’ailleurs de nommer la série RBO au 17e rang dans sa liste des productions ayant enrichi le paysage télévisuel canadien. En 1997, Karmina rafle le Prix du jury et le Prix du public au 15e Festival international du film fantastique de Bruxelles. En 2001, Yves P. Pelletier remporte le prix Gémeaux du meilleur rôle de soutien masculin pour Histoires de filles. En 2005, il gagne le prix Jutra du meilleur scénario pour Les Aimants.
En 2018, il remonte sur scène avec un spectacle solo intitulé Moi ?
De quoi il s’agit ?
Dans Déboussolé, on avait rencontré un ado attardé qui s’apprêtait à partir à la découverte du monde. On le retrouve douze ans plus tard, membre d’un groupe d’humour populaire, toujours aussi rêveur, éternel romantique et, parfois, dur à suivre.Yves P Pelletier a changé, tout de même. Célibataire désormais endurci, il a appris à dire non et poursuit avec persévérance ses ambitions créatrices personnelles. Mais l’appel du large reste et, quand les aléas de la célébrité ou l’éternel retour de ses patterns amoureux se dressent sur son chemin, il prend courageusement la fuite pour l’Himalaya, le grand Nord ou l’Amazonie.Des secrets de l’île Moustique aux périls de la rue Pontiac, le récit des mésaventures d’un trentenaire curieux qui rencontre les autres en se cherchant lui-même.
Quel en est le but ?
À 63 ans, Yves P Pelletier a indéniablement très bien appris à s’ouvrir, en témoigne Me suivez-vous ?, le livre d’un « vieux pas sage », qui a choisi de se raconter par plaisir, mais aussi parce qu’il regrette que ses prédécesseurs ne l’aient pas davantage fait, explique-t-il en se remémorant son camarade Serge Grenier. Sur le plateau de Piment fort, le Cynique avait l’habitude de le régaler d’anecdotes, qu’il a malheureusement emportées avec lui.
À l’âge que j’ai, il y a une partie de moi qui a envie de dire : écoute ben ça, m’a t’en conter une bonne !
Psychothérapie, problèmes de cœur, voyages partout sur la planète : ce récit, dont la tonalité principale demeure l’autodérision, regorge à nouveau de savoureuses apparitions, dont celles de Gérald Godin et de Pauline Julien (qui ont été ses voisins), de Paul Piché (le plus improbable des conseillers matrimoniaux) et de Michel « Willie » Lamothe (son chauffeur durant le tournage de Camping sauvage).