Seize années au pouvoir, une popularité “inoxydable”: Angela Merkel s’apprête à quitter la chancellerie, laissant un grand vide en Allemagne et dans le monde où elle a incarné pragmatisme et goût du compromis, au risque de l’immobilisme, rapporte l’AFP.
C’est peut-être sur une défaite historique de son camp que la chancelière, qui a égalé le record de longévité aux commandes de l’Allemagne de son mentor Helmut Kohl, risque de se retirer de la politique.
Après avoir longtemps cru la victoire assurée, les chrétiens-démocrates pâtissent en effet de l’usure du pouvoir, des erreurs de son candidat, Armin Laschet, mais aussi de la négligence de Mme Merkel à transmettre le relais.
Mobilisée jusqu’au bout sur tous les fronts, en Allemagne comme à l’étranger, où elle multiplie les visites d’adieu, Mme Merkel, 67 ans dont plus de 30 engagée en politique, a bien tenté de redresser la barre, en s’affichant dans l’arène électorale avec M. Laschet. En vain jusqu’ici, si les sondages sont justes.
Mme Merkel conserve pourtant une popularité que lui envieraient nombre de dirigeants occidentaux.