Le ministère du Travail vient de publier, ce samedi, un bilan visuel retraçant les grandes lignes de son action au cours des sept derniers jours. À l’honneur : la participation du ministre du Travail, Mohamed Gobran, à la 113e session de la Conférence internationale du travail (CIT), qui s’est tenue du 2 au 13 juin à Genève, sous l’égide de l’Organisation internationale du travail (OIT).
Mohamed Gobran a dirigé la délégation tripartite égyptienne composée de représentants du gouvernement, des employeurs et des travailleurs. Il y a prononcé deux allocutions majeures : l’une au nom de la République arabe d’Égypte en séance plénière, l’autre au nom du groupe arabe lors de la journée de solidarité internationale avec le peuple palestinien et les autres territoires arabes occupés.
Au cœur de ses interventions, le ministre a souligné les efforts de l’État égyptien pour créer un environnement professionnel propice à l’investissement, fondé sur la justice sociale et la sécurité de l’emploi. Il a mis en avant les grandes réformes engagées en matière de législation du travail, notamment en ce qui concerne les libertés syndicales, la mise en place d’un Conseil supérieur pour la concertation sociale, et l’élaboration de deux stratégies : l’une pour l’emploi, l’autre pour la santé et la sécurité au travail.
L’Égypte s’apprête également à franchir un pas historique avec la préparation d’un projet de loi encadrant le travail domestique, longtemps resté en marge de la régulation juridique.
Le ministre a par ailleurs multiplié les rencontres bilatérales avec ses homologues arabes et étrangers, ainsi qu’avec des responsables de l’OIT, pour renforcer la coopération internationale dans le domaine de la formation professionnelle et de l’exportation de main-d’œuvre qualifiée, répondant ainsi aux besoins du marché de l’emploi mondial.
L’un des temps forts de cette conférence reste l’adoption, par l’OIT, d’une résolution historique : l’octroi du statut d’observateur à l’État de Palestine. Une décision saluée comme une avancée symbolique majeure, à laquelle la délégation égyptienne a activement contribué, réaffirmant son engagement indéfectible envers les droits du peuple palestinien.
Durant cette 113e session, les 187 États membres de l’OIT ont débattu de multiples enjeux cruciaux, parmi lesquels la protection contre les risques biologiques en milieu professionnel, les droits des travailleurs dans l’économie des plateformes numériques, la formalisation du secteur informel, ainsi que les amendements à la Convention du travail maritime.
Le rapport du Directeur général, intitulé « Emplois, droits et croissance : renforcer les liens », a également fait l’objet d’échanges approfondis, notamment en ce qui concerne la situation des travailleurs dans les territoires arabes occupés. Enfin, les participants ont également discuté des grandes orientations budgétaires de l’organisation pour la période 2026-2027, et ont assisté au second Forum annuel de la Coalition mondiale pour la justice sociale.
Ce sommet international confirme, s’il en était besoin, le rôle croissant que joue l’Égypte sur la scène sociale mondiale et son implication dans les grands dossiers du travail et de la dignité humaine.