Dans son émission Al Hékaya ou l’Histoire, diffusée par la chaîne MBC Masr, l’animateur Amr Adib a jeté la lumière sur une étude qui met en garde contre le risque d’effondrement du Barrage éthiopien de la Renaissance. A travers l’émission, le professeur de géologie et des Ressources hydrauliques à l’Université du Caire, Dr Abbas Charaki, a affirmé qu’une étude récente a été effectuée sur le stockage de l’eau au Barrage de la Renaissance et son influence sur les pays en aval (l’Egypte et le Soudan).
L’étude, effectuée par sept chercheurs, avec la participation du ministre égyptien des Ressources hydrauliques, s’est axée sur le stockage de l’eau suite au premier remplissage du barrage. La quantité d’eau stockée est minime à comparer avec la capacité de stockage du barrage estimée à 74 milliards de m3. Selon l’étude, si le stockage est accéléré et les précipitations sont faibles, l’influence sur les pays en aval sera significative. Selon les chercheurs, un stockage accéléré de grandes quantités d’eau pourrait entraîner un effondrement du barrage qui serait la conséquence de glissements de terrains causés par le poids du barrage. La zone sur laquelle le barrage est construit contient des fissures qui ne supporteront point l’énorme quantité d’eau devant être stockée. 74 milliards de m3 veut dire 74 milliards de tonnes, a précisé Charaki. Toute région qui fait l’objet d’une pression pourrait témoigner de glissements de terrain, a indiqué le professeur. A son tour, l’animateur s’est interrogé : Est-ce que les bâtisseurs du barrage ne sont pas conscients des caractéristiques géologiques de la région ? Le professeur a répondu que la construction du barrage est une question, en premier lieu, politique.
Le but de l’Ethiopie est de construire le barrage le plus grand d’Afrique. Ainsi l’étude met-elle en garde contre une rupture du barrage à cause des fortes précipitations et du stockage accéléré de quantités énormes d’eau.