L’artiste Mohamed Abdel Moneim est un artiste de grand talent qui ne court pas derrière les lumières et n’a pas la soif de la gloire. Il a décidé alors d’enseigner et de donner tout ce qu’il a appris aux futures générations. C’est une grande stature, j’ai honte d’écrire sur lui pour la première fois, car un tel artiste mérite qu’on écrive sur lui tous les jours.
L’artiste Mohamed Abdel Moneim, né à Sohag en 1965, est un jeune enfant qui dessine à la craie sur les murs et fait des statues d’argile, et rêve comme des enfants de sirènes, de lutins et de bonnes et mauvaises sorcières. Il écoutait le narrateur et regardait les nuages. Avec la mère qui berce son enfant, il allait chaque jour à la rivière pour ramener la bonté et la créativité. Il a étudié à la Faculté des BeauxArts de l’Université de Minya, sous la direction de professeurs distingués, dont Zakaria El-Zeiny et Sameh El-Banani. Il a été promu jusqu’à devenir le chef du département de la photographie. Il a commencé comme peintre classique, puis il est passé à l’école expressive. Ensuite, il a été passionné par le monde de la métaphysique.
J’ai contemplé une de ses peintures sur sa page Facebook qui m’a tellement impressionné. C’était comme une nouvelle œuvre qui vient d’être dessinée mais il a dit qu’elle avait été dessinée à partir de 1995. Il dit : « J’étais dans l’armée dans la région de Dahchour, et il n’y avait rien d’autre que du sable, du ciel et un vaste désert. Un endroit vierge loin de tout développement et de la technologie. Il n’y avait pas de papiers, mais j’ai trouvé un vieux cahier, des teintures et un pinceau par hasard dans le bureau du commandant.
Ensuite, j’ai commencé à dessiner des silhouettes de nuages et des ondulations de sable. Un monde étrange et primitif m’est apparu, et c’est en ce moment que j’ai souhaité être un être humain primitif. J’ai vécu le moment et depuis je ne peins plus mais j’enregistre le quotidien d’un être humain primitif loin de la civilisation et de la technologie. C’est l’esprit inconscient qui m’a ému et me fait bouger.
En plus, il a joué un grand rôle dans la construction de mes œuvres. J’ai eu un défi avec la surface blanche, une lutte cachée. J’ai commencé à dessiner la relation de l’homme avec les étoiles et les rêves éveillés.
C’est ainsi que ma relation avec les légendes est apparue. Cette ambiance que l’on retrouve dans mes œuvres est causée par l’exercice quotidien et la recherche intérieure. J’ai trouvé une porte pour sortir de cette étroitesse dans laquelle de nombreux artistes se déplacent vers la créativité et la spontanéité sans fin. Je peins pour connaître la réalité de l’existence.
Chaque tableau est un message au monde dans lequel mon énergie créatrice est libre de tout attachement sauf pour son attachement à la vérité, la bonté et à la beauté. Une énergie qui, je l’espère, sera transmise au destinataire afin que nous puissions nager ensemble dans l’espace infini de la créativité.