Très critiqué pour sa maladresse, cible d’insultes et même de menaces sur les réseaux sociaux, l’attaquant Alvaro Morata s’est mué en sauveur de l’Espagne lundi con-tre la Croatie (5-3 a.p.) lors d’un huitième de l’Euro où sa demi-volée d’anthologie a qualifié la “Roja”.
Symbole d’une sélection espagnole maladroite durant la première phase, achevée à la deuxième place du groupe E, le joueur de la Juventus Turin, soutenu par son sélectionneur Luis Enrique et ses partenaires, a gardé le cap dans la tempête et a été récompensé.
A Copenhague, où l’Espagne a gâché une avance de deux buts pour laisser la Croatie arracher la prolongation, le Madrilène a délivré l’Espagne en marquant d’un geste instinctif digne des meilleurs finis-seurs… lui, l’avant-centre raillé pour ses inexplicables ratés !
Sur un service de Dani Olmo dans la surface, le joueur de 28 ans a réalisé un enchaînement parfait avec un contrôle du droit et une frappe puissante du gauche sous la barre transversale, relançant ainsi la “Roja”, qui était au bord du gouffre (4-3, 100e).
Trois minutes plus tard, Mikel Oyarzabal a scellé le succès espagnol sur un nouveau service d’Olmo, tandis que Morata a failli s’offrir un doublé à la 114e minute après s’être échappé côté gauche, mais son tir en bout de course est venu mourir dans le petit filet croate.
Avec son activité, notamment après la mi-temps, et son but salvateur, l’attaquant formé au Real Madrid a répondu de la plus belle des manières au torrent de critiques qu’il a reçues après son début de tournoi… malgré un but au premier tour face à la Pologne (1-1). Jeudi dernier, il avait révélé avoir été victime de “menaces” envers lui et sa famille après les deux premières rencontres de la “Roja”, selon l’AFP.