Le musée de la Nubie a fêté la semaine dernière son anniversaire. Créé par l’UNESCO, le musée fut construit en 1997 dans le cadre de la campagne internationale pour la création du musée, selon le communiqué publié du ministère du Tourisme et des Antiquités à l’occasion de l’anniversaire du musée. Celui-ci abrite les découvertes résultantes des fouilles de la sauvegarde des monuments de la Nubie, les vestiges d’une civilisation dont les terres ont été englouties par le lac Nasser.

A la suite d’un appel lancé par l’UNESCO à la communauté internationale en 1982, le musée est destiné à devenir le plus important centre d’études scientifiques de la civilisation nubienne, de l’Antiquité jusqu’à l’époque moderne.

Ledit musée a été conçu par Mahmoud El-Hakim sur une superficie de 50.000 m2. L’architecte égyptien a réussi à créer un musée en harmonie avec le cadre environnant d’énormes rochers, de petites montagnes et le soleil éclatant d’Assouan. Le musée se veut la reconstitution de l’architecture traditionnelle d’un village nubien, achevé en grès et en granit rose. Il fut l’un des lauréats du prix Aga Khan d’Architecture en 2001. 

Artefacts unique de la Nubie

Le musée est considéré comme une passerelle vers l’histoire de la Nubie qui permet aux visiteurs de comprendre l’histoire complexe de cette région unique. Le musée renferme une riche collection de monuments de Nubie, presque 3000 pièces. Il présente non seulement des artefacts de grande valeur et d’importance, mais présente également l’héritage nubien et leurs coutumes et traditions les plus importantes dans des peintures aux formes remarquables, ainsi que des laboratoires et une importante bibliothèque spécialisée dans les livres d’histoire, en particulier sur l’histoire de la Nubie ancienne. Elles sont réparties dans de différentes salles à l’intérieur du musée. Une grande partie de l’exposition se trouve à l’extérieur, dans le grand jardin qui entoure le musée. Et c’est le premier endroit qui attire l’attention du visiteur dès son entrée. Elle abrite plus de quatre-vingts statues et roches historiques, dont certaines sont dédiées aux dieux de l’ancienne Nubie. Il y a aussi quelques lacs et chutes d’eau artificiels qui servent de démonstration du Nil et de son écoulement dans les terres de Nubie.

De nombreuses plantes sauvages sont cultivées dans cette zone de 34.000 mètres de large. Cette section a également un théâtre qui accueille des danses nubiennes régulières pour que les visiteurs puissent voir ces voies folkloriques uniques du peuple nubien. Il y a aussi une grotte qui contient des dessins anciens. 

Situé au sommet d’une colline rocheuse, dans une zone historique où se trouvent des carrières de l’Antiquité égyptienne, le bâtiment, relativement bas, est à deux niveaux.

Le toit et les façades de l’édifice sont en pierre locale. Le musée se compose également de deux étages. Le rez-de-chaussée contient les portes principales du musée, les salles d’exposition et la salle d’accueil des visiteurs, tandis que le premier étage contient un centre d’information, un centre d’activités culturelles et une autre salle d’exposition. Une fois entrer dans le musée, le visiteur commence sa tournée par les antiquités trouvées en Nubie vers 3500 av. Les pièces les plus importantes de cette section comprennent un peigne en os avec deux girafes sculptées sur la poignée, un récipient fait d’un œuf d’autruche et décoré d’incisions et d’une hache paléolithique, selon marsaalamtours.

Le musée est doté d’un laboratoire de restauration équipé d’un matériel de pointe et d’une bibliothèque consacrée à l’histoire de la Nubie et à la campagne de Nubie. 

Parmi les salles les plus importantes du musée, il y a l’endroit qui renferme des expositions chrétiennes tels qu’une croix copte en bois, un livre de prières coptes qui contient des inscriptions coptes, une fresque de style byzantin de l’église d’Abdalla Nirqi, 10e siècle, et un fragment d’un linceul représentant un visage humain. 

Aussi, il existe une section islamique à l’intérieur du musée, celle-ci comprend une tunique pour enfant de la période fatimide, une pierre tombale de la période fatimide (968-1070 après JC) et un bateau à eau de la période mamelouke.

De même, il y a une section qui montre la vie des Nubiens à travers les différents siècles. Cette section comprend un pendentif et des bracelets de cheville en argent, de nombreux objets artisanaux nubiens, une chaîne russe portée sur le front par les Nubiens et un bijou pectoral, nommé le collier Bey.