Entre le Soleil et la Terre, des tourbillons de plasma se forment, se dissipent et échappent trop souvent à nos systèmes d’alertes actuels. Même si elles sont complètement invisibles à l’œil nu, ils peuvent gravement perturber nos réseaux électriques et nos satellites. Des chercheurs de l’Université du Michigan ont proposé de les traquer grâce à une constellation de sondes, avant qu’elles n’affectent notre planète.
On les appelle plus volontiers « tornades solaires » car leur dynamique interne mime celle d’une tornade terrestre, à une échelle et une vitesse hors d’atteinte de notre atmosphère. Elles ne produisent pas de vent, mais leur rotation est si puissante qu’elles peuvent engendrer des champs magnétiques assez intenses pour déclencher une tempête géomagnétique.
Ces tourbillons libèrent d’immenses vagues de particules très chargées qui se propagent à travers le Système solaire, précise Clubic. Une fois qu’elles frappent notre magnétosphère, elles peuvent parfois provoquer des surtensions électriques, endommager nos satellites ; et autres équipements essentiels (câbles sous-marins, systèmes de navigation, avions de ligne, etc.).
Très difficiles à anticiper, il est quasiment impossible de les observer lorsqu’elles traversent la zone qui nous sépare de notre astre. C’est pourquoi cette équipe de chercheurs de l’Université du Michigan a développé une double stratégie pour localiser ces phénomènes. Premièrement, une simulation numérique capable de reproduire la formation de ces tourbillons de plasma, et un projet visant à les suivre grâce à une constellation de sondes, dont l’une utilisera une voile solaire. Leur étude a été publiée le 6 octobre dans la revue The Astrophysical Journal.