Dans la vie, il y a des moments heureux, d’autres moins heureux. Il y a des plats épicés ou encore sans épices et sans goûts. Chaque peuple s’exprime autour de ces thèmes à sa manière et d’après son propre vocabulaire. Mais, il est certain que les Egyptiens ont leur façon très particulière de s’exprimer.
Bouma :
En arabe, le hibou se nomme « bouma ». Si en Occident, il est le symbole du silence et de la sagesse, en Egypte, il est le symbole de la tristesse, du chagrin et de l’absence de joie. Alors, quand on veut dire à quelqu’un qu’il est symbole de chagrin, de peine ou d’absence de joie, on l’appelle « Hibou ». On dit alors « bouma ». Alors, évitez de vous faire appeler « bouma », ce n’est pas en tout cas méchant, c’est juste rigolo.
Missile :
Dans un champ de guerre, une panoplie d’armes est utilisée. Parmi celles-ci, on peut citer les « missiles ». Le terme « missile » signifie en arabe « saroukhe ». Il y a quelques années, on a commencé à dire d’une belle femme très sexy « missile », ou encore d’une boisson énorme. En tout cas, cela est preuve de quelque chose qui sort de l’ordinaire.
Habeshha :
Quand on prépare un plat ou un sandwich, les Egyptiens disent souvent « habeshha » qui signifie : Epicez-les ou mettez beaucoup d’ingrédients. Or, même quand on raconte une histoire, on peut bien l’épicer et l’assaisonner alors, on dit que la personne habeshte el qissah (cela veut dire qu’elle a épicé l’histoire).
Proverbes :
Dokhoul el-hamam mish zay khorougou :
Ce proverbe se traduirait par « entrez au hamam n’est pas comme en sortir ». En effet, cela a une histoire. Il était une fois, un homme qui a ouvert son hamam pour que les gens viennent s’y laver. Or, comme les prix n’étaient pas abordables, nul n’y est allé. Alors, il a eu recours à une astuce pour avoir des clients et compenser ses pertes. Il annonce au su et au vu de tout le monde que le hamam (une salle de bain collective qui offre des services de massage) va accueillir les gens gratuitement. Tout le monde s’y rend. Après avoir passé un temps agréable, les gens cherchent leurs habits. Mais, ils découvrent qu’ils ont été confisqués par le propriétaire du hamam qui leur dit : « L’entrée est gratuite, mais pour sortir il faudra payer si vous voulez récupérer vos vêtements ». D’où est venu le proverbe. Alors, toujours, le début n’est jamais comme la fin, sachez-le bien.
Eli ikhtachou matou :
Eli ikhtachou matou signifie « ceux qui ont eu de la pudeur sont morts ». Ce proverbe a également une histoire. Il y avait un groupe de femmes qui se baignaient dans un hamam dans un quartier populaire. Or, par malchance, il y eut un incendie. Pour se sauver, elles devaient sortir au plus vite, mais ne pouvaient prendre leurs vêtements déjà brûlés. Certaines d’entre elles trop pudiques sont restées dans le hamam et d’autres ont décidé de se sauver et en sont sorties sans habit. A partir de ce jour, on a commencé à dire à toute personne effrontée ou audacieuse : « Ceux qui sont pudiques sont déjà morts ».