Le Premier ministre Benjamin Netanyahu était hier jeudi à Berlin où les dirigeants allemands devraient l’exhorter à reconsidérer sa réforme controversée du système judiciaire qui a poussé le président Isaac Herzog à mettre en garde contre le risque d’une “guerre civile” en Israël.
Ce déplacement de M. Netanyahu a mis le gouvernement allemand sous pression, des opposants exigeant même que Berlin annule la visite.
En déplacement mercredi à Tallinn, en Estonie, le président allemand Frank-Walter Steinmeier avait assuré qu’il évoquerait les réformes controversées avec le Premier ministre israélien lors de leur rencontre prévue hier jeudi après-midi.
Israël est “la seule démocratie de toute la région, un pays doté d’un Etat constitutionnel fort”, a dit M. Steinmeier, dont la fonction est essentiellement honorifique en Allemagne, même si sa parole est très écoutée.
“Ce que nous avons admiré en Israël” doit être “préservé”, a-t-il ajouté.
A la mi-journée, M. Netanyahu devait s’entretenir avec son homologue Olaf Scholz à la chancellerie. Une conférence de presse était prévue.
Avant de s’envoler pour l’Allemagne, où il est arrivé mercredi soir, le dirigeant israélien et sa coalition avaient opposé une fin de non recevoir à une ébauche de compromis sur le projet de réforme judiciaire qui entend limiter les prérogatives de la Cour suprême et qui divise le pays.