Qui a dit que nos ancêtres sont loin de nous, il y a des années et des décennies qui nous séparent, mais aussi, leur présence est toujours ressentie dans notre dialecte.
Embou : En Egypte, quand on parle à un nourrisson, on utilise une langue particulière. Un dialecte spécial pour eux. Par exemple, pour leur demander s’ils veulent boire, on leur dit : “Embou?” Cette question signifie : “Tu veux boire ?”. Parfois, les enfants aussi disent : “embou”, ce qui veut dire : “Je veux boire”. Le terme “embou” est d’origine pharaonique. Au temps des Pharaons ou des Anciens égyptiens, le terme “emembou” voulait dire “boire”. Décidément, on ne se défait jamais de ses racines.
Nonna : Dans le dialecte égyptien, on dit souvent “nonna” pour désigner les bébés. Et les Egyptiens féminisent et masculinisent le mot. On dit alors “nonna” (féminin) et “nounou” (masculin). Le terme vient du mot italien “Nonna”. Ce terme était utilisé pour dire “grand-mère”. Les Italiens qui vivaient jadis nombreux au Caire appelaient les vieilles dames accompagnées de bébés par “nonna”. Les Italiens sont maintenant partis, mais le terme est resté et il est encore associé aux bébés.
Kékh ou kokha : La langue pharaonique a fortement influencé le dialecte égyptien moderne. Sans se rendre compte, on répète des termes pharaoniques dont “kékh” qui veut dire dans l’ancien égyptien “sale ou saleté”. Pour ordonner à un enfant de ne pas toucher quelque chose parce que c’est malpropre ou dangereux, on dit “kékh”. Quand on veut dire quelque chose est malpropre, on dit “kokha”.
Nénah : Dans le dialecte égyptien quand on souhaite qu’un bébé s’endorme, on lui dit “nénah, nam”. Le terme “nénah” est d’origine pharaonique, il signifie “dormir”. Et “nam” signifie dans l’arabe classique “dormir”. La plupart des Egyptiens seraient en train de répéter le même terme de manière différente une fois dans la langue pharaonique, et une autre fois dans la langue arabe. “Nénah” est l’équivalent de “dodo” en français. N’hésitez pas à remplacer “dodo” par “nénah”. En plus d’endormir l’enfant, vous l’initierez à la culture pharaonique.