Par Abdel Latif Al Ménaoui
Al-Masry Al-Youm
Il est indéniable que le Soudan souffre. Le peuple est dans l’instabilité depuis le renversement d’Omar Al-Bachir en avril 2019 suite à des protestations contre son régime. Les puissances au Soudan n’ont pas pu réaliser une stabilité pour diverses raisons.
La plus importante en est l’absence d’accord entre les forces civiles et militaires. Plus les aspirations irraisonnables du peuple. Cependant, il y a une autre raison pour l’absence de stabilité au Soudan, citée par une étude publiée par le Centre d’études sur l’avenir. Selon l’étude, une série de violences sur les frontières du Soudan ont aggravé l’instabilité dans le pays. Depuis septembre 2021, des tribus ont protesté contre l’accord de paix signé en octobre 2020 entre le gouvernement de transition et les groupes rebelles de cette région.
Les protestations ont eu des retombées économiques : elles ont bloqué l’afflux des marchandises depuis Post Soudan vers la capitale Khartoum. L’étude a insisté sur le fait que la violence ethnique et les craintes d’une escalade de la violence dans d’autres régions ont engendré des tensions politiques ; en novembre 2021, des affrontements ethniques entre des bédouins et des agriculteurs à l’ouest de Darfour ont fait 50 victimes ; Dar Al Salam et des zones au nord de Darfour ont témoigné d’affrontements similaires. Sans oublier la situation économique précaire qui a aggravé la crise politique (…) la valeur de la livre soudanaise poursuivait son recul. Le Soudan fait face à une mission difficile pour réaliser la stabilité économique (…) la situation politique ambiguë est une entrave.
L’étape décisive de la transition réussie vers un régime civil réside dans la création de mécanismes pour la gestion des intérêts et des aspirations des forces civiles et militaires. Ce qui exige une diversification pour encourager le développement économique et social via des changements politiques. Nous croyons que les frères soudanais sont capables de réaliser cela dans la phase à venir (…)