Les exploits de la guerre d’Octobre ne sont pas uniquement l’apanage des hommes. Les femmes avaient également joué un rôle efficace et non moins important. Elles ont pu assumer la responsabilité de quelques travaux qui ont coûté cher aux soldats israéliens. Elles ont mené de nombreuses actions qui ont infligé de lourdes pertes à l’ennemi israélien. Les femmes égyptiennes – notamment celles de Sinaï – ont incarné un rôle incontournable dans la victoire de la guerre d’Octobre, car elles étaient présentes aux premiers rangs du Croissant-Rouge mais aussi dans les hôpitaux, donnant leur sang aux blessés et supervisant la nourriture fournie aux soldats sur le front. Derrière les coulisses se cache une image unique qui porte une histoire avec un sens pro- fond et fait partie des milliers d’histoires de l’épopée d’un grand héroïsme que l’histoire a ancré pour les futures générations. Puisque nous célébrons le 48ème anniversaire de la victoire d’Octobre, nous exposons le rôle pivot de la femme. Si nous parlons du rôle de la femme nous ne pouvons ne pas mentionner celui de l’ex-Première Dame Gihane El-Sadate qui a dirigé, pendant la guerre, l’Association du Croissant-Rouge et l’association de la banque du sang.
L’infirmière Islah Mohamed
Du Caire, elle fai-sait partie du person- nel soignant de l’hôpital de Suez, Elle continuait à travailler avec les médecins 24 heures sur 24 pendant les combats et leurs séquelles. Elle se souvient : « Nous n’avions peur de rien en dépit du fait qu’il n’y avait qu’environ 200 lits à l’hôpital servis par 20 médecins et 78 infirmières seulement. Et parfois l’approvisionnement en sang était faible, alors nous donnions notre sang aux blessés ».
Fatouma, la paysanne du Fayed
L’un des officiers l’a chargée de se rendre sur les lieux des mécanismes de l’ennemi israé- lien pour se cacher parmi les arbres denses des zones de Fayed et Serabium et de les surveiller de près avant d’élaborer son plan pour les attaquer. Sans peur ni crainte, elle allait sur les lieux portant sa fille sur son épaule pour mieux se camoufler et accomplir sa mission efficacement.
Fawzia
Elle a reçu une formation de la part des officiers du rensei- gnement pendant la guerre. Fawzia ressemblait à la plupart des femmes qui transmettaient les messages des officiers du Caire aux dirigeants du Sinaï. Elles ont été formées à cette tâche, ce qui les a aidées à accomplir pleinement la tâche.
Farhana
Cette femme qui vit à Cheik Zowayed avait une histoire exprimant son courage et son amour pour le sol de sa patrie. La présence des forces d’occupation israéliennes dans le Sinaï était la cause de son exode vers Le Caire. Contrairement à ce qu’on croyait, elle n’a pas attendu le soulagement de la part de nos Forces armées. Elle a plutôt décidé de transformer sa colère en vengeance contre l’ennemi. A cette époque, elle jouait le même rôle que Fawzia. Elle transmettait messages et ordres des responsables de la sécurité du Caire aux officiers et aux dirigeants du Sinaï. Malgré les strictes mesures de sécurité mises en œuvre par les forces d’occupation, elle ne cédait pas et ne baissait jamais les bras. Farhana était l’une des combat- tantes les plus célèbres du Sinaï.