Dans un contexte de forte croissance démographique, et alors que l’Égypte doit importer la moitié de sa nourriture, le gouvernement égyptien décide de créer une « nouvelle vallée » (en référence à celle du Nil) destinée à conquérir des terres agricoles sur le désert et à construire de nouvelles villes. Le projet doit ainsi résoudre le problème du chômage, de la surpopulation et de la sécurité alimentaire. Le but affiché est de faire passer, à terme, la superficie cultivable de l’Égypte de 5 à 25 % de sa superficie totale. Dans la première partie du pro,, jet, 225 000 feddans doivent ainsi être bonifiés et 165 000 emplois agricoles créés.
Voilà en bref le but du projet de Nouvelle Vallée ou projet de Toshka lancé en 1997 par Hosni Moubarak. Il consiste en un système de canaux destiné à détourner les eaux du Lac Nasser vers des régions désertiques du désert. Considéré comme un échec 15 ans après son lancement, il est relancé par le Président Abdel Fattah Al-Sissi en août 2014 et en août 2016 il alloue environ 4 km2 de terres pour des constructions dans la nouvelle ville de Toshka, visant à contenir jusqu’à 80 000 habitants.
Pas d’impossible, telle est la devise qu’a adoptée le Président Abdel Fattah Al-Sissi. Cela est témoigné dans chaque coin de l’Egypte. Prenons un simple exemple des miracles qu’il réalise jour après jour sur le territoire national. C’est le projet de Toshka qu’il a relancé et auquel il a donné la vie après son échec pendant 15 ans. Ce projet est très important. Il consiste à créer une nouvelle communauté ex nihilo à quelques dizaines de kilomètres à l’ouest du Lac Nasser.
Le programme, inauguré en 1997, prévoyait de faire reverdir, dans une première phase, plus de 220 000 hectares de terres désertiques grâce à un canal se subdivisant en quatre branches alimentées à partir du Lac Nasser. Dans une deuxième phase, l’une des branches devait rejoindre la ville de Paris dans l’oasis d’Al-Kharga et permettre d’irriguer 160 000 hectares supplémentaires, créant ainsi une nouvelle vallée artificielle. L’originalité du projet tient au fait qu’il s’appuie à la fois sur l’irrigation de nouvelles terres à vocation agricole et sur le développement d’une nouvelle communauté autonome et économiquement dynamique, loin des centres traditionnels. Dans le même temps, les opportunités d’embauche sont censées permettre de déplacer 3 à 3,5 millions de personnes dans cette nouvelle vallée. Dix-sept ans après le lancement, force est de constater que les objectifs sont très loin d’être atteints. Les images satellitaires montrent que seules les branches 1 et 2 ont été mises en eau, la branche 3 est terminée mais n’a pas encore été mise en eau, la branche 4 quant à elle est partiellement creusée mais pas bétonnée. Moins de 10% des terres sont bonifiées. La presse et le gouvernement ne mentionnent plus que la bonification des 220 000 hectares de la phase 1.
La station de pompage Moubarak, l’une des plus grosses au monde avec ses 24 pompes devant permettre de relever l’eau du Lac Nasser vers le canal, est surdimensionnée : seules quatre à six pompes fonctionnent. Mais maintenant tout cela a changé et les images satellitaires montrent que la verdure envahit le désert à travers un miracle de 3 ans.
Le projet est devenu national et prendra le nom de “Toshka Al-Kheir” et a pour annexe une ferme de dattes produisant les plus hautes qualités de dattes La région de la ferme de Toshka est sur environ 60 000 feddans, étant la plus grande ferme de la République qui dépend du canal de Toshka pour l’irrigation à travers une station de pompage avec 7 pompes pour distribuer environ 7 000 mètres cubes d’eau par heure.
En ce qui concerne le projet de ferme des palmiers dattiers à Toshka, 40 000 acres ont été alloués à la culture de palmiers dattiers de haute qualité totalisant 2,5 millions de palmiers, ayant l’objectif de placer l’Égypte sur la carte mondiale de production et d’exportation des dattes. En plus de la consécration de 20 000 acres de la ferme de Toshka aux agricultures stratégiques telles que le maïs blé, plus 200 acres allouées à la ferme de vignoble sur 300 000 acres, cultivée par la Société nationale de récupération et de culture des terres au niveau de la République, ainsi que pour maximiser la valeur d’investissement de la ferme de Toshka, en élevant et en produisant des milliers de têtes de bétail à partir des moutons.
Le Président Al-Sissi lors de sa dernière visite à Toshka en décembre dernier a salué les efforts déployés par les responsables de la mise en œuvre des projets agricoles du projet, soulignant que le peuple égyptien est reconnaissant de ces efforts, qui ont pour but d’exécuter ces mégaprojets conformément au calendrier prévu, soulignant l’impact positif de ces projets sur la voie du développement global et de l’initiative “Une vie décente” et un avenir meilleur pour le peuple égyptien.
A cet égard, le ministre de l’Agriculture, Al-Sayed Al-Qosseir a déclaré que le secteur agricole en Egypte avait connu, pendant les sept dernières années, une renaissance sans précédent allant de pair avec les objectifs de la vision 2030 du pays et aussi avec les objectifs de développement durable visant à améliorer la sécurité alimentaire, selon la MENA.
Conformément aux directives du Président Al-Sissi, les gouvernorats de Haute-Égypte ont été développés et placés parmi les priorités du gouvernement, malgré la présence de nombreux défis difficiles, a ajouté Al-Qosseir. L’État a pris une série de mesures pour soutenir les agriculteurs après la hausse des prix des engrais en octobre dernier, à travers un plan à court terme, a dit le ministre, précisant que le coût d’une tonne avait atteint 14 mille LE au lieu de 4 000 LE. Il a souligné que l’Etat était prêt à répondre à tous les besoins des agriculteurs pour maximiser la productivité du paysan.
Le ministre a passé en revue les efforts déployés par l’Etat en Haute-Egypte durant les sept dernières années en matière de projets agricoles durables, d’expansion horizontale des terres agricoles, de services de soutien aux agriculteurs et à l’exportation, de développement de la richesse animale et de transformation numérique.
Al-Qosseir a rappelé l’inauguration de 241 projets pour un coût de 17 milliards, bénéficiant à 600 mille citoyens, soulignant que 550 mille feddans avaient été ajoutés aux terres arables en HauteEgypte.
L’État a accordé un intérêt à la culture de la canne à sucre en Haute-Égypte, vu qu’elle est la plus productive là-bas, a-t-il noté, soulignant l’augmentation de 15 millions de plants à 50 millions pour soutenir sa culture.