Le Premier ministre Moustafa Madbouli a déclaré mardi que l’Égypte n’hésiterait pas à adopter toutes les mesures garantissant la protection et la préservation de ses frontières, comme c’est le cas de ses frontières dans d’autres régions de l’ouest et du sud, affirmant qu’en cas de survenance du scénario visant le déplacement des Palestiniens vers le territoire égyptien, l’Egypte répondra de manière décisive conformément aux dispositions du droit international, selon la MENA.
Le chef du gouvernement s’exprimait devant la Chambre des représentants pour passer en revue les efforts égyptiens déployés pour soutenir les Palestiniens et les mesures adoptées pour empêcher le déplacement forcé des Palestiniens de la Bande de Gaza.
M. Madbouli a affirmé que la position égyptienne est constante en ce qui concerne le respect du traité de paix égypto-israélien et l’engagement à ses clauses, et qu’en retour elle attend avec impatience une telle position de la part d’Israël, notamment en ce qui concerne ses actions actuelles dans la bande de Gaza et la menace indirecte que cela pourrait représenter pour l’Etat égyptien.
Le Premier ministre a souligné, dans son communiqué, que l’Egypte rejette totalement le ciblage des civils innocents, la destruction de leurs maisons et la démolition des institutions civiles telles que les hôpitaux, les écoles et les lieux de culte (mosquées et églises) qui bénéficient d’une protection internationale conformément au droit humanitaire international (DIH).
L’Egypte a aussi affirmé son refus de la politique de punition collective imposée par Israël partout dans la bande de Gaza.
Dans le même contexte, M. Madbouly a indiqué que les actions de l’Etat égyptien incluaient tous les niveaux politiques et diplomatiques en faveur d’un cessez-le-feu, rappelant une coordination 24 heures sur 24 avec toutes les parties internationales et régionales pour régler la crise et arrêter l’escalade dans les territoires palestiniens, à travers des réunions et des communications intensives entre le président Abdel Fattah Al-Sissi et les grands dirigeants des pays du monde.
Concernant les conditions humanitaires catastrophiques dans la bande de Gaza, le Premier ministre a précisé que l’Egypte avait fait pression, dès le début des événements, pour faire entrer l’aide humanitaire à la population de la bande, à travers la coopération entre les institutions de l’État et celles de la société civile.
Le Premier ministre a mis l’accent sur un point très important, à savoir que le terminal égyptien de Rafah n’a pas été fermé un seul instant, mettant en relief la confusion qui existe parmi de nombreux acteurs extérieurs et certains médias, à savoir qu’il n’y a qu’un seul passage, à savoir le poste frontière égyptien de Rafah, et que l’Egypte ferme ce terminal et ne permet ni l’accès d’aide aux Gazaouis ni le passage des étrangers bloqués et des doubles nationaux.
À cet égard, M. Madbouli a fait état de deux points de passage appelés Rafah. Le passage égyptien de Rafah et le passage palestinien de Rafah, et qu’Israël est celui qui contrôle le passage palestinien de Rafah et qui dresse les obstacles et non pas l’Egypte.