Par: Soha Gaafar
Port-Saïd a écrit un nouveau chapitre de son histoire culturelle et artistique jeudi dernier avec l’ouverture de la première édition du Festival du Film de Port-Saïd. Ce festival a transmis des messages humanitaires et accueilli des activités pour les jeunes, posant ainsi les bases d’un nouveau mouvement créatif.Le festival a d’abord accueilli une importante participation d’artistes et de cinéastes, entourés d’un public amateur de septième art. Malgré son arrivée tardive, la cérémonie d’ouverture a été un succès, avec notamment l’opérette « Port-Saïd, Porte de la Liberté ». L’opérette proposait diverses scènes artistiques évoquant la mémoire nationale de la ville vaillante. Au rythme de la musique, de courtes séquences cinématographiques et des images d’archives ont été diffusées, transmettant un double message alliant histoire et modernité, annonçant un début prometteur pour un festival appelé à occuper une place de choix sur la scène des festivals égyptiens.Le festival a célébré plusieurs stars du cinéma et cinéastes qui ont contribué à enrichir la scène artistique égyptienne et arabe. Parmi les lauréates de cette année, l’actrice Dorra a dédié son prix au peuple palestinien, exprimant ainsi sa solidarité et sa juste cause. Cette prise de position a été accueillie par un large public, conférant à la célébration une dimension humanitaire et un noble message politique.

Ainsi le festival a-t-il honoré l’ingénieur Abbas Saber, le responsable du décor et des accessoires de beaucoup des œuvres artistiques cinématographique et télévisés de grand renommé.

Le festival ne s’est pas limité à des projections de films. Dès le premier jour, des ateliers de formation alliant théorie et pratique ont été proposés aux jeunes cinéastes. Organisés en marge de l’événement, ces ateliers ont abordé la réalisation, l’écriture de scénarios et les techniques de photographie numérique, attirant des créateurs de tous les gouvernorats d’Égypte, une initiative visant à instaurer une nouvelle tradition pédagogique au sein des festivals égyptiens.L’esprit du regretté artiste Mahmoud Yassin était présent lors de la session. Un symposium spécial a été organisé en son honneur, retraçant son histoire cinématographique et son influence sur l’image de Port-Saïd au cinéma et son fils le scénariste Amr Mahmoud Yassin a reçu le prix à son nom.

Il a également mis en lumière le travail du regretté réalisateur Mohamed Morsi, dont le nom est associé à des œuvres artistiques importantes pour la ville. Ces symposiums n’étaient pas de simples hommages, mais de véritables plateformes de discussion ouverte entre générations sur l’avenir du cinéma égyptien et son rôle social.