La langue française se nourrit d’expressions multiples et riches. Quel plaisir de parler ou de raconter une histoire de manière détournée.
Les expressions sont un extrait de la culture d’un pays ou parfois d’une simple région. Lorsque l’on souhaite parler couramment une langue, l’apprentissage des expressions devient alors vite un besoin pour enrichir son discours, mais aussi pour comprendre un natif lorsqu’il parle.
En France, on emploie beaucoup d’expressions françaises liées à une Histoire collective, des spécificités régionales ou encore des légendes traditionnelles.
Le Progrès Egyptien vous propose sous cette rubrique des expressions françaises qui font partie intégrante de la langue de Molière.
• Le torchon brûle

Cette expression signifie qu’il y a un profond désaccord ; l’atmosphère est à la dispute ; une dispute se profile ; une dispute éclate ; un désaccord survient.
Si, dans une cuisine, le mari met par inadvertance le feu au torchon, il est inévitable qu’il va se faire tirer les oreilles par son épouse. Dans ce cas, on peut indubitablement dire que le torchon brûle. De là, on peut facilement concevoir que le torchon qui brûle est un simple symbole de la dispute. Néanmoins, dans cette locution qui date de la fin du XVIIIe siècle, le torchon n’est pas celui du ménage. Dès la fin du XVIIIème siècle, on utilisait l’expression « le torchon brûle » pour dire que l’atmosphère était à la querelle. Le terme « torchon » se rapportant à « torcher » qui signifie « se battre » et le verbe « brûler » signifiant familièrement « se rapprocher ».
Exemple : « J’ignore tout : et si le torchon brûle entre Mollet et Lacoste, et si l’interview à l’Express le prouve (…) » François Mauriac
• Pédaler dans la choucroute

Cette expression signifie patauger, perdre le fil de sa pensée, de ses actions. Et plus encore, être dépassé ; faire des efforts en vain ; perdre ses moyens. C’est une expression populaire et ironique, venant du monde du cyclisme. Elle s’emploie quand le coureur est à bout de force et ne trouve plus d’énergie pour poursuivre la course. Par extension, elle désigne une personne qui n’est plus en capacité de produire un travail intellectuel ou une situation qui n’avance pas.
Exemple : Je bosse depuis la veille, si ça continue, j’ai le sentiment de pédaler dans la choucroute.
• Changer son fusil d’épaule

Cette expression n’a aucun rapport avec les armes à feu ! Elle signifie tout simplement changer d’avis. En effet, c’est une expression qui vient tout droit du milieu militaire. Lorsqu’un soldat met son fusil sur l’épaule, il est rare qu’il en change. S’il change son fusil d’épaule, c’est qu’il change la manière d’aborder sa cible. Cette expression a donc été reprise dans le milieu civil lorsque l’on parle d’une personne qui modifie son premier avis.
Exemple : Caroline a initialement accepté mon invitation. Quelques heures plus tard, elle a changé son fusil d’épaule.