La langue française se nourrit d’expressions multiples et riches. Quel plaisir de parler ou de raconter une histoire de manière détournée.
Les expressions sont un extrait de la culture d’un pays ou parfois d’une simple région. Lorsque l’on souhaite parler couramment une langue, l’apprentissage des expressions devient alors vite un besoin pour enrichir son discours, mais aussi pour comprendre un natif lorsqu’il parle.
En France, on emploie beaucoup d’expressions françaises liées à une Histoire collective, des spécificités régionales ou encore des légendes traditionnelles.
Le Progrès Egyptien vous propose sous cette rubrique des expressions françaises qui font partie intégrante de la langue de Molière.
• Souffler le chaud et le froid

Cette expression signifie dire tout et son contraire. Elle apparaîtrait pour la première fois dans l’une des fables d’Esope, un écrivain phrygien du VIIe siècle avant Jésus-Christ. Elle est réutilisée des siècles plus tard par Jean de la Fontaine en 1668 dans le Satyre et le Passant. Son sens est resté le même jusqu’à nos jours.
Exemple : Julien souffle le chaud et le froid avec Marie : un jour il l’invite à dîner, le lendemain il l’ignore complètement.
• La ficelle est un peu grosse

Cette expression signifie que la manipulation est trop visible. Elle repose sur le terme ficelle, emprunté à l’activité de marionnettiste. Ce dernier crée l’illusion en tirant sur des ficelles transparentes, fixées à l’extrémité des membres des figurines, qui donnent ainsi l’illusion de s’animer toutes seules. Par extension, la ficelle est un peu grosse désigne une supercherie grossière, un mensonge trop visible, une manipulation décelable par tous.
Exemple : Il a « oublié » son portefeuille pour que je paie l’addition, mais la ficelle est un peu grosse !
• Lire dans le marc du café

Cette expression signifie lire l’avenir. Au XVII siècle, le café est découvert en Europe. Un Italien dans un de ses traités parle à cette époque de cafédomancie, discipline divinatoire qui connaît un essor jusqu’au XIXe siècle, où la science remplace les prédictions.
Exemple : Prévoir la météo dans trois mois, c’est un peu comme lire dans le marc du café.