La langue française se nourrit d’expressions multiples et riches. Quel plaisir de parler ou de raconter une histoire de manière détournée.
Les expressions sont un extrait de la culture d’un pays ou parfois d’une simple région. Lorsque l’on souhaite parler couramment une langue, l’apprentissage des expressions devient alors vite un besoin pour enrichir son discours, mais aussi pour comprendre un natif lorsqu’il parle.
En France, on emploie beaucoup d’expressions françaises liées à une Histoire collective, des spécificités régionales ou encore des légendes traditionnelles.
Le Progrès Egyptien vous propose sous cette rubrique des expressions françaises qui font partie intégrante de la langue de Molière.
- Avoir plusieurs cordes à son arc

Cette expression signifie avoir des ressources multiples pour atteindre un objectif. Au XIIIe siècle, on disait « avoir deux cordes à son arc ». Au fil du temps, « deux » est devenu « plusieurs ». Il s’agit d’une image renvoyant à celle d’un archer qui doit prévoir plusieurs flèches et plusieurs cordes pour son arc au cas où son matériel se casserait ou viendrait à lui manquer. C’est cette image qui donne tout son sens à l’expression, à savoir qu’il peut y avoir plusieurs façons d’atteindre un seul et même but.
Exemple : Il est toujours utile d’avoir plusieurs cordes à son arc pour faire face à diverses situations et être polyvalent dans ses compétences.
- En un tournemain

Cette locution adverbiale signifie en aussi peu de temps qu’il en faut pour tourner la main.
Exemple : En un tournemain, la ville fut blindée, barricadée, casematée. Chaque maison devient une forteresse.
- Décrocher la timbale

Cette expression signifie obtenir un objet convoité. Autrefois dans les villages, on organisait parfois des fêtes avec des jeux pour distraire la foule. Parmi ces jeux, on trouvait les mâts de cocagne. Ceux-ci étaient des mâts hauts que l’on enduisait de savon afin de les rendre glissants. On y accrochait au sommet un large cerceau auquel pendait de la nourriture. Les joueurs devaient se hisser en haut de ces mâts à la force des bras afin de l’en décrocher. Plus tard, elle fut remplacée par une timbale d’argent que l’on échangeait contre un prix. Elle constituait donc un objet très convoité.
L’expression « décrocher la timbale », apparue pour la première fois en 1877, signifie que l’on a obtenu un objet très désiré et, dans un sens plus large, que l’on est parvenu à ses fins. Toutefois elle s’utilise également de façon ironique pour signifier que l’on subit les conséquences d’une maladresse que l’on a commise.
Exemple : Après des années d’efforts acharnés, il a enfin réussi à décrocher la timbale en obtenant le poste tant convoité.