La langue française se nourrit d’expressions multiples et riches. Quel plaisir de parler ou de raconter une histoire de manière détournée.
Les expressions sont un extrait de la culture d’un pays ou parfois d’une simple région. Lorsque l’on souhaite parler couramment une langue, l’apprentissage des expressions devient alors vite un besoin pour enrichir son discours, mais aussi pour comprendre un natif lorsqu’il parle.
En France, on emploie beaucoup d’expressions françaises liées à une Histoire collective, des spécificités régionales ou encore des légendes traditionnelles.
Le Progrès Egyptien vous propose sous cette rubrique des expressions françaises qui font partie intégrante de la langue de Molière.
- Travailler pour le roi de Prusse

Cette expression signifie travailler pour rien ou trois fois rien, c’est-à-dire pour un salaire misérable. Le roi de Prusse ne versait jamais à ses soldats le 31e jour de solde, réalisant de fait de sérieuses économies sur les mois en 31 jours.
Exemple : A la fin de chaque mois, je n’arrive pas à joindre les deux bouts. Malgré tous mes efforts dans cette entreprise, j’ai toujours l’impression que je travaille pour le roi de Prusse.
- Donner dans le panneau

Cette expression signifie croire en une histoire mensongère, tomber dans un piège. Cette expression est construite sur l’emploi rare de « donner dans » qui signifie « se diriger vers ». Le « panneau » dans lequel on donne, ou on tombe, lorsqu’on se fait piéger, ou lorsqu’on croit à un mensonge, rappelle qu’au XIIIe siècle, les filets tendus par les chasseurs pour piéger le gibier étaient appelés des « panneaux ». Lorsque l’animal « tombait dans le panneau », il était pris au piège.
Exemple : Malheureusement, malgré sa méfiance, il a donné dans le panneau et a cru aux promesses de l’arnaqueur.
- Ne pas être piqué des hannetons

Le hanneton est un insecte qui s’attaque aux plantes et surtout aux champs de céréales. Pas piqué des hannetons signifie donc qui n’a pas été attaqué par les hannetons, qui est donc en parfait état. Au XVIIe siècle, on disait déjà ne pas être piqué des vers pour le bois qui était intact. Depuis le début du XXe siècle, on utilise cette expression de manière plus générale.
Exemple : Ce courageux aventurier ne recule devant aucun défi, il n’est pas piqué des hannetons !