La langue française se nourrit d’expressions multiples et riches. Quel plaisir de parler ou de raconter une histoire de manière détournée.
Les expressions sont un extrait de la culture d’un pays ou parfois d’une simple région. Lorsque l’on souhaite parler couramment une langue, l’apprentissage des expressions devient alors vite un besoin pour enrichir son discours, mais aussi pour comprendre un natif lorsqu’il parle.
En France, on emploie beaucoup d’expressions françaises liées à une Histoire collective, des spécificités régionales ou encore des légendes traditionnelles.
Le Progrès Egyptien vous propose sous cette rubrique des expressions françaises qui font partie intégrante de la langue de Molière.
• Six pieds sous terre
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C’est ce qu’on dit quand quelqu’un est mort et enterré. L’expression est devenue le titre de la fameuse série télé « Six Feet Under » dont les héros étaient des croque-morts. Qu’on appelle comme ça car, au Moyen Age, pour s’assurer qu’une personne était vraiment décédée, on lui mordait le gros orteil. Une fois cette précaution prise, on l’enterrait six pieds sous terre. L’explication de cette profondeur remonte à 1665 et la grande peste de Londres.
Exemple : Malheureusement, après une longue maladie, mon grand-père est maintenant six pieds sous terre.
• Pendaison de crémaillère
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Prendre la crémaillère signifie inviter ses amis dans son nouveau logement, faire une fête pour célébrer un emménagement. Au sens propre, « la crémaillère » est une tige de métal dotée de crans grâce à laquelle on pouvait autrefois accrocher les marmites au-dessus du feu de cheminée. Ainsi, lorsque l’on pendait la crémaillère, cela signifiait que l’on allait préparer le repas.
Exemple : Nous avons invité nos amis et notre famille à venir célébrer notre pendaison de crémaillère dans notre nouvelle maison.
• Avoir barre sur quelqu’un
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Cette expression signifie prendre l’avantage sur quelqu’un. L’expression est issue du « jeu de barres », tombé dans l’oubli aujourd’hui, mais qui était très apprécié au Moyen Age. Dans le même style que colin-maillard, les participants « avaient barre » sur quelqu’un lorsqu’ils touchaient un joueur et le faisaient « prisonnier ». Selon la rumeur populaire, Napoléon adorait ce jeu.
Exemple : En tant que mentor expérimenté, il a rapidement gagné la confiance de son élève