La langue française se nourrit d’expressions multiples et riches. Quel plaisir de parler ou de raconter une histoire de manière détournée. Les expressions sont un extrait de la culture d’un pays ou parfois d’une simple région. Lorsque l’on souhaite parler couramment une langue, l’apprentissage des expressions devient alors vite un besoin pour enrichir son discours, mais aussi pour comprendre un natif lorsqu’il parle. En France, on emploie beaucoup d’expressions françaises liées à une Histoire collective, des spécificités régionales ou encore des légendes traditionnelles. Le Progrès Egyptien vous propose sous cette rubrique des expressions françaises qui font partie intégrante de la langue de Molière.
• En quatre yeux
Cette expression signifie en tête à tête, seul à seul, en face à face. On prononce « Z » devant le mot « yeux », pour l’euphonie. Exemple : Je devais parler à Camille, je l’ai prise entre quatre yeux et nous avons réglé notre problème.
• Pousser / avancer ses pions
Cette expression signifie prendre des dispositions destinées à son propre avantage futur. Elle s’emploie pour dire qu’une personne met en œuvre une stratégie pas à pas. Pion est chacune des huit petites pièces du jeu d’échec. Les pions constituent donc la première ligne d’attaque d’une armée. Si l’on veut lancer une offensive, on commence par pousser vers l’avant un de ses pions. Exemple : Bref, il a su placer ses pions en jouant sur les faiblesses des deux partis.
•Rester sur le carreau
Une variante de cette expression est « laisser quelqu’un sur le carreau ». Dans les deux cas, cela signifie que la personne est blessée ou tuée et laissée sur place, lit-on sur bfmtv.com. Dans la même veine, le Larousse précise que « laisser quelqu’un sur le carreau » signifie le laisser sur place, mort ou grièvement blessé. Aujourd’hui, la signification s’est un peu atténuée et l’expression est utilisée pour dire laisser quelqu’un en difficulté. Le carreau en question est une plaque de terre cuite utilisée pour recouvrir le sol des logements. Une personne morte ou blessée restait donc étendue sur ce pavé. Une autre hypothèse à l’origine de cette expression serait le carreau de la mine, le lieu sur lequel les mineurs se tenaient avant de descendre dans le fond de la mine. Quand ils ne pouvaient pas travailler, ils restaient sur ce carreau. Mais il semblerait que la première version soit la bonne car l’expression daterait d’avant les mines. Exemple : Le plan social prévoit le recasement de 250 salariés sur les 400 que compte l’entreprise. Pour les 150 restants, ça s’annonce compliqué. Il y en aura un certain nombre d’entre eux qui resteront sur le carreau.