L’institution multilatérale va abaisser le mois prochain ses prévisions de croissance, sans pour autant prédire une récession en raison du conflit en Ukraine. La Réserve fédérale de Dallas se montre plus pessimiste en cas de rupture d’approvisionnement en produits énergétiques russes. La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, s’attend à une faible croissance mondiale cette année, tout en n’excluant pas une récession dans les pays les plus fragiles. Une récession internationale n’est pas encore d’actualité. La directrice générale du Fonds monétaire international, Kristalina Georgieva, a estimé mardi que l’activité économique mondiale «devrait rester en territoire positif». À l’occasion d’une interview en visioconférence au «Foreign Policy Magazine», cette dernière a confirmé que l’institution internationale allait revoir à la baisse ses prévisions le mois prochain, lors des assemblées de printemps. D’une situation où la croissance repartait à la hausse, avec la perspective de voir l’inflation refluer, « nous sommes passés en raison de la guerre en Ukraine à un environnement inverse », a-t-elle observé.
Avant d’ajouter que le monde faisait face à plusieurs crises simultanées, entre le conflit ukrainien, la crise pandémique et le réchauffement climatique. L’abaissement des prévisions sera supérieur à celui opéré en janvier dernier, où le Fonds avait réduit d’un demipoint à 4,4% la hausse du PIB mondial cette année.
Au regard des indications de la directrice générale, la croissance devrait être encore supérieure à 3,5%. Néanmoins, Kristalina Georgieva s’attend bien à des récessions dans les pays les plus fragiles qui n’ont pas encore surmonté les conséquences de la crise sanitaire. La hausse des prix de l’énergie et des produits alimentaires, renforcée par la guerre en Ukraine, va se traduire par des risques de famine dans certaines parties du monde. « Pour les pays émergents, c’est un choc conséquent. Je suis particulièrement inquiète pour les pays à faible revenu qui sont en situation de détresse sur le plan de leur endettement. Aujourd’hui, cela concerne 60% des pays émergents », a indiqué la patronne du Fonds.





