C’est une question que s’est posée Doaa Gad Al-Haq, la présentatrice de l’émission Haza Al Sabah, diffusée par la chaîne Extra News. La réponse est très simple : car le climat a déjà changé. Alors que la hausse des températures moyennes depuis le milieu du XIXe siècle atteint 1,1 C°, les effets sont déjà graves et seront de plus en plus violents, même si les émissions de CO2 sont freinées. En fait, selon le dernier rapport des experts du climat de l’ONU, quel que soit le rythme de réduction des émissions de gaz à effet de serre, les conséquences dévastatrices du réchauffement sur la nature et l’humanité qui en dépend vont s’accélérer et devenir douloureusement palpables bien avant 2050. Dépasser +1,5 C° pourrait déjà entraîner «progressivement des conséquences graves, pendant des siècles, et parfois irréversibles Selon l’Organisation météorologique mondiale, la probabilité que ce seuil de +1,5 C° sur une année soit dépassé dès 2025 atteint déjà 40%. «Le pire est à venir, avec des implications sur la vie de nos enfants et nos petits-enfants bien plus que sur la nôtre», martèle le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec). Pour certains animaux et variétés de plantes, il est peut-être même déjà trop tard. Même à +1,5 C°, les conditions de vie vont changer au-delà de la capacité de certains organismes à s’adapter. Puisque le climat a déjà changé, nous commençons à sentir les répercussions.