Collégiens et lycéens dorment de moins en moins, avec des conséquences sur leur scolarité et leur future vie d’adulte. Pourtant, on attend toujours une vraie politique d’éducation au sommeil. Pour avoir de bonnes notes, il ne suffit pas d’étudier, il faut dormir aussi. Ce sont les chercheurs de l’unité neuro-imagerie et psychiatrie de l’Inserm qui l’affirment après avoir observé les habitudes de sommeil de 177 élèves de 14 ans. Et leur conclusion publiée en 2017 est alarmante.
Avec des nuits de moins de 7 heures en semaine et des couchers tardifs le week-end, le volume de matière grise diminue dans les trois régions du cerveau impliquées dans la concentration, la capacité à faire plusieurs choses en même temps et l’attention. Il existe donc un lien direct entre le manque de sommeil, la structure du cerveau en pleine maturation et les mauvaises performances scolaires. On connaît aussi depuis les années 1970 les effets de la dette de sommeil chez les ados : dégradation de la santé mentale, obésité, augmentation de l’hyperactivité, toxicomanie, rapporte le magazine français Ça m’intéresse