Par Samir Abdel-Ghany
Haggag Adol, cet amateur de cinéma, a décidé de remercier à sa manière ceux qui ont travaillé dans le film « Prends soin de Zozo » à travers un ouvrage singulier qui a repris le même nom du film. Je suis tombé amoureux de l’œuvre au point de proposer de tenir une exposition en marge de la cérémonie de dédicace.

Haggag Adol ne s’attendait pas à ce que l’idée gagne du terrain auprès d’un grand nombre d’artistes et que l’artiste Nagwa Mahdi, directrice de la galerie Odyssey accueille l’événement en partenariat avec la Maison de Galal.

On dirait que « Zozo » renaît de ses cendres pour répandre la joie. J’ai vraiment aimé l’ouvrage de Haggag Adol et son point de vue sur l’état des Egyptiens avant la guerre de 1973. Il reprend en tant que témoin et participant à cette phase, sa description en ces mots dans l’œuvre : « A l’époque de la guerre d’usure, nos forces armées ont mené une guerre acharnée contre un ennemi arrogant. Nous étions dans un état d’attente et de tension. Nous voulions vaincre notre agresseur au plus vite. Nous étions dans un état de fatigue psychique et économique. Et, nous avons été surpris par ce magnifique film « Prends soin de Zozo ». En tant que soldats, nous étions fort heureux de le voir. Certains ont dit que ce film ne va pas de pair avec la situation tendue. Mais, il a été prouvé que l’ambiance générale tendait au désir de vivre. Et, le film a connu un énorme succès. C’était un peuple qui faisait la guerre avec ses jeunes et qui avait besoin de sourire pour surmonter la lourde responsabilité. Nous étions des soldats au beau milieu de la guerre et nous avions besoin de prendre un peu de souffle. Nous comptions sur Dieu pour surmonter la défaite comme le disait le grandissime écrivain et penseur Tawfik Al-Hakim. Nos supérieurs nous donnaient des congés pour prendre du repos et rendre visite à nos familles. À différentes occasions, nous recevions de leur part des vœux ainsi que des friandises. Et, pendant les moments difficiles et dangereux de la formation, nous faisions des pauses pour jouer au football et au volleyball. Tout cela, nous a aidés à alléger le stress physique et psychique auquel nous étions exposés ».

A l’heure actuelle, l’Egypte connaît des moments qui ne sont pas faciles et nous célébrons le cinquantenaire de la projection de ce film qui nous a rendus heureux durant la guerre d’usure et nous a permis de traverser le Canal et de réaliser l’impossible. C’est dans l’union que l’Egypte dépasse les moments les plus difficiles. Plus de 50 artistes prennent part à cette exposition. En tête de ceux-ci viennent les grandissime Samir Fouad, Mohamed Abla, Waguih Yassa, Moustafa Rahma, Ahmed Abdel-Karim, Walid Yassin, Farid Fadel, Taher Abdel-Azim, Samir Abdel-Fadil, Galal Gomaa, Mervat Al-Chazli, Réda Khalil. Les artistes ont présenté plus de 100 œuvres dont certaines sont inspirées du film. Cette exposition est une vraie source de joie qui permet de tracer le sourire sur les lèvres du public. Je saisis l’occasion pour adresser mes remerciements à tous ceux qui ont participé à ce film et je rappelle à tous que l’exposition se poursuit jusqu’au 30 janvier.
