Le ministère du Pétrole a augmenté les prix des carburants avec un taux d’environ 13 %. Une hausse avait déjà eu lieu en avril dernier, d’environ 15 %, permettant à l’État d’espérer 35 milliards de livres (environ 700 millions de dollars) d’économies pour l’exercice budgétaire 2025-2026.
Selon le gouvernement, la poursuite de ces ajustements « de manière progressive et étudiée » vise à réduire le déficit budgétaire et à réorienter les ressources vers les projets d’infrastructure.
Hausse locale malgré la stabilité mondiale
Selon l’économiste Dr Medhat Nafea, cette hausse s’inscrit dans le cadre des efforts du gouvernement pour corriger les « distorsions de coûts », évoquant un écart important entre le coût réel du carburant et son prix de vente. Dans des déclarations qu’il a faites à la BBC, il estime que la décision fait partie d’un plan préétabli pour compenser les pertes financières, tout en avertissant des effets inflationnistes potentiels sur l’économie égyptienne.
Il ajoute que la révision ne dépend pas seulement des prix mondiaux actuels, mais aussi d’un déficit antérieur intégré dans le budget 2025-2026.
Risques inflationnistes
Cette nouvelle hausse pourrait inverser la tendance baissière de l’inflation, qui avait ralenti pendant quatre mois consécutifs jusqu’en septembre, permettant à la Banque centrale d’Égypte (BCE) de réduire ses taux directeurs à quatre reprises depuis le début de l’année.





