En vue de protéger la ville contre les crues annuelles du Nil et pour assurer une distribution équitable de l’eau dans toutes les villes du Delta, Mohamad Ali a eu l’idée de construire Al-Qanater Al-Khaïriya en 1843. Elle a été inaugurée à l’époque du khédive Ismaïl en 1868. C’est à l’époque de Mohamad Ali que les travaux ont commencé. Ce dernier a chargé Mougel, un ingénieur français de la construire.


Il a également envoyé en France des ingénieurs égyptiens pour qu’ils s’initient aux nouvelles méthodes de construction. Il s’agit d’un projet ambitieux, qui, selon l’urbaniste Moustapha Youssef, donne la preuve que Mohamad Ali était un visionnaire. L’idée de construire une ville et deux barrages à cet endroit précis du Nil est audacieuse. La construction de ce barrage a changé l’aspect de la ville grâce à la bonne distribution de l’eau, ce qui a incité les Egyptiens à venir vivre à Qanater. En créant cette ville, Mohamad Ali avait pensé à tout. Autour de ces barrages, tout a été conçu pour que les habitants puissent avoir une autosuffisance alimentaire en cultivant leur terre. Al-Qanatar disposait de plusieurs jardins qui s’étendaient sur 500 feddans. Les barrages ont été construits au sommet du delta, sur une superficie d’environ 22 km, ils sont considérés comme un grand barrage sur le Nil, au nord du Caire. Ils se composent de deux arches érigées sur les deux branches Rashid et Damiette à la tête du Delta. Parmi les maintes avantages du Qanaters figurent, la possibilité d’irriguer 3,8 millions d’acres derrière les barrages devant le niveau (Uti) de brûlage sans utiliser de machines tout en suivant le système d’immersion pendant la crue. La plantation de trois cultures, l’irrigation des terres devant des barrages, l’achèvement de l’irrigation des terres de la Basse-Égypte en faibles crues, et l’amélioration de la navigation dans le canal. Cela outre l’alimentation en eau du canal de Mahmoudia durant toute l’année par le canal d’Al-Khattabeh, et la présence d’eau courante dans le golfe égyptien pendant toute l’année avec le niveau des crues. Les ponts d’eau et le reste des outils d’irrigation utilisés à cette époque ont également été annulés. L’eau a été préservée dans l’ancien canal de Suez, et le profit des agriculteurs se sont multiplié, car l’irrigation des terres augmente trois fois la superficie de 1,5 million de feddans. Les coûts de construction des aqueducs et des barrages arrières s’élevaient à l’époque à 287 000 livres.
Les parcs et les jardins
Lors du démarrage de la construction de l’aqueduc caritatif et avec le début des travaux d’excavation, d’énormes quantités de limon ont été déversées sur les rives des deux branches du Nil et de la zone de construction, où elles ont formé des collines et des vallées fertiles.