La perte d’un être cher est l’une des expériences incontournables de la vie. Tôt ou tard, chacun d’entre nous sera confronté à cette douloureuse réalité, et bien que cela puisse sembler difficile à accepter, reconnaître cette inéluctabilité est la première étape cruciale dans le processus de deuil. Cependant, il est important de se rappeler que chaque individu réagit différemment à la perte, et il n’y a pas de manière “correcte” ou “incorrecte” de ressentir le deuil. Ce que nous pouvons contrôler, c’est la manière dont nous choisissons de faire face à cette réalité inévitable et comment nous cherchons à gérer nos émotions.
Par: Walaa El-Assrah
Le deuil, c’est la détresse qui est liée à la perte de quelqu’un ou de quelque chose que l’on aime. On dit qu’on « est en deuil » quand on est confronté à une multitude d’émotions et de sensations difficiles et désagréables qui provoquent un grand bouleversement dans la vie.
Les étapes du deuil
Les professionnels parlent du « travail de deuil » pour parler des étapes émotionnelles que l’on traverse suite à une perte.
Ces « étapes du deuil » sont théoriques et qu’elles ne représentent pas forcément la réalité de tout le monde. Elles peuvent se vivre dans un autre ordre, et elles peuvent aussi se traverser plusieurs fois.
- Le choc : on ne peut pas y croire, c’est trop difficile, cela n’a pas pu arriver…
- La colère : elle peut prendre des formes différentes : sentiment d’injustice, colère contre soi, colère contre la personne qui est partie de laisser un grand vide pour affronter la vie, mais aussi la colère contre les autres d’être encore là, ou de ne pas combler le vide qu’a laissé la personne aimée ou impression d’être incompris.
- La tristesse/dépression : quand on perd une personne que l’on aime, c’est notre monde qui se dérobe sous nos pieds, c’est la perte de repères et la présence d’une douleur très intense dont on ne sait comment se guérir. On se sent seul(e) et perdu(e). Mais la tristesse et la dépression sont une étape importante et nécessaire au déroulement du deuil. On est rattrapé par les souvenirs, on peut se replonger dans les photos, ressentir le besoin d’être au plus près de l’autre disparu. Il n’y a rien d’anormal et d’inquiétant, cela permet le début de la « digestion » du deuil.
- L’acceptation : Le temps qui passe atténue progressivement la peine et l’on commence à reprendre le cours de sa vie. On continue évidemment à penser à la personne perdue parce que l’on ne l’oubliera jamais, mais on parvient progressivement à accepter cette douleur et à l’apprivoiser pour se reconstruire.
Plongé dans le chagrin, il y a une sorte de mise à distance de la vie mais la vie continue et, un jour, on se réveille, et on en prend conscience… On se remet alors progressivement à l’apprécier.
Il n’y a pas de règle concernant le vécu du deuil, chaque personne peut réagir différemment face à la perte d’un être cher ou d’une situation, nous ne sommes pas tous égaux. Souvent, une multitude d’émotions se mélangent : la tristesse, la culpabilité, la peur…
Quoi qu’il en soit, il n’est pas anormal de se sentir profondément triste et déprimé après la perte d’un proche. C’est une blessure profonde qui demande beaucoup de temps pour cicatriser. Parce que la vie change, il faut réapprendre à avancer sans cette personne et accepter qu’elle ne reviendra pas. Les étapes du deuil et la souffrance que celui-ci engendre sont des passages nécessaires pour se reconstruire et apprivoiser l’absence de l’autre.
Il n’y a malheureusement pas de recette miracle pour traverser une telle épreuve et tout le monde n’aura pas les mêmes besoins. Chacun le vit comme il peut et à son rythme. Peut-être que tu ressentiras le besoin de t’isoler dans un premier temps et de ne pas en parler. C’est normal.
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Si tu ressens le besoin d’être entouré, n’hésite pas à solliciter tes proches, tes amis. Ils pourront t’être d’une aide précieuse, et si tu n’as pas envie de leur parler de ta souffrance rien ne t’y oblige. Vous pourrez faire d’autres choses et avoir d’autres discussions. Même si le cœur n’y est pas au début, cela peut te faire du bien d’être entouré des gens que tu aimes.
Et puis, pense à prendre soin de toi, à t’accorder des petits plaisirs simples qui pourront te mettre un peu de baume au cœur. Fais ce que tu aimes et qui te permet de te sentir un peu mieux. Encore une fois, il n’y a que toi qui saura ce qui peut te permettre d’aller mieux alors, sois à ton écoute.
Faire face à un décès brutal est une expérience extrêmement traumatisante et bouleversante. Il est crucial de ne pas rester seul·e, donc n’hésitez pas à contacter un ami proche ou un membre de la famille pour vous soutenir émotionnellement. Si vous êtes avec d’autres personnes, parlez-en avec elles pour partager le fardeau émotionnel.
Dans les heures qui suivent un décès brutal, il peut être utile de faire appel à un professionnel, comme un conseiller en deuil, un psychologue ou un psychiatre. Ces experts peuvent vous aider à faire face au choc et à la douleur émotionnelle.
Vous devrez également prendre des décisions concernant le corps du défunt, comme le transport vers une morgue ou un salon funéraire. Si la personne décédée avait exprimé des souhaits spécifiques concernant ses funérailles, essayez de les respecter autant que possible.
Pendant le deuil, il est essentiel de prendre soin de votre bien-être physique et émotionnel. Assurez-vous de manger, de dormir et de faire de l’exercice régulièrement pour maintenir votre force mentale et physique.
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