Il était une fois un musée qui a plié bagage pour siéger à quelques kilomètres des Pyramides. Les trésors du petit pharaon garnissent ce nouvel édifice marquant la gloire d’une période grande et riche de l’histoire de l’Egypte antique.Édifié face aux pyramides de Guizeh, le plus grand musée archéologique du monde dédié à une seule civilisation rivalise avec le Louvre, le British Museum ou le Metropolitan de New York. Le musée abrite une collection hors du commun, qui rassemble des objets précieux provenant de toutes les périodes de l’histoire égyptienne. Ses galeries sont organisées selon trois thèmes principaux – la société, le pouvoir et les croyances – dans un parcours qui permet aussi une découverte chronologique des différentes périodes de l’histoire égyptienne, de l’Ancien Empire à l’ère gréco-romaine.Le chantier du Grand Musée Égyptien s’inscrit dans une histoire ambitieuse qui débute à la fin des années 1990. Le musée historique de la place Tahrir, édifié en 1902, institution qui porte l’empreinte de l’École française et d’Auguste Mariette, est devenu trop exigu et vétuste pour accueillir et conserver les merveilles de l’Égypte antique. Le nouvel édifice est un chef-d’œuvre architectural. Il mêle des éléments contemporains avec des références à l’architecture traditionnelle égyptienne, sur une superficie de 45.000 mètres carrés – soit deux fois la superficie du Louvre. Le motif des pyramides est omniprésent sur les façades de l’édifice, décliné en panneaux d’albâtre. Les matériaux locaux, et notamment le calcaire, ont été privilégiés pour répondre à l’esthétique des monuments antiques. Une série de jardins, plantés sur douze hectares, produisent un microclimat favorable.À peine le seuil franchi, le visiteur est saisi par la majesté du colosse de Ramsès II qui trône au centre de l’atrium. À sa gauche, l’escalier monumental de 108 marches se déploie sur 6500 mètres carrés, jonché de statues de dieux et de pharaons – ces seuls artefacts pourraient constituer la collection d’un musée de premier ordre. L’escalier aboutit à une baie vitrée monumentale qui s’ouvre sur les jardins et le plateau de Guizeh, dans un panorama à couper le souffle sur les trois grandes pyramides, Khéops, Khéphren et Mykérinos.Le chantier du nouveau Grand Musée Égyptien aura nécessité deux décennies – autant de temps que celui de la pyramide de Khéops ! L’implication des équipes de restauration a été un élément clé de cette renaissance. Depuis 2015, des milliers d’artefacts ont été transférés depuis différents sites archéologiques et musées, parfois dans des conditions logistiques extrêmes. En 2018, le transfert de la statue monumentale de Ramsès II (mesurant 11 mètres de haut et pesant plus de 80 tonnes), qui accueille désormais le visiteur dans l’atrium du GME, est emblématique des prouesses techniques accomplies au cours du chantier.Le Grand Musée Égyptien a également pour vocation de devenir un centre de recherche et de conservation d’envergure internationale. Ses 17 laboratoires ultramodernes, dotés d’équipements de pointe, sont dédiés à l’étude, la restauration et la préservation des artefacts historiques. En collaborant avec des institutions et musées du monde entier, le GME contribue à enrichir la compréhension globale de l’histoire égyptienne.





