Quand on essaie de réconcilier croissance, développement et nature, les Nations-Unies parlent de l’économie verte qui s’avère “une manière écologique pour faire des affaires”. Or la transition énergétique, devenue au cœur de l’agenda du gouvernement égyptien, est ce levier ou vecteur nécessaire au développement local.
Par: Névine Ahmed
Le secteur du Pétrole a réussi, au cours de la dernière période, à adopter de nombreuses mesures dans le domaine de la transition énergétique et la réduction des émissions. La stratégie du secteur étant d’adopter une vision et un plan d’action clairs pour cette transition énergétique et de s’efforcer à réduire les émissions dans toutes les activités pétrolières et gazières, à travers plusieurs axes principaux qui incluent l’amélioration de la production et l’élargissement des usages du gaz naturel comme carburant de transition bas carbone, l’amélioration de l’efficacité énergétique et de la décarbonisation, le développement de nouvelles productions d’énergie et de projets pétrochimiques contribuant à la protection de l’environnement et la production d’hydrogène bas carbone.
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Ce qui a été réalisé
1- Réaliser une réduction annuelle d’environ 900 mille tonnes de dioxyde de carbone en fournissant du gaz naturel à environ 14,5 millions de logements.
2- Réaliser une réduction annuelle de plus de deux millions de tonnes de dioxyde de carbone en convertissant environ 534 mille voitures au gaz naturel comprimé depuis le début du plan de conversion.
3- Atteindre une réduction annuelle des émissions d’environ 1,4 million de tonnes de dioxyde de carbone grâce à des projets de récupération du torchage du gaz (ou encore appelé gaz de torchère) et leur exploitation dans les entreprises du secteur.
4- Réaliser des économies annuelles de consommation d’énergie d’un montant de 115 millions de dollars grâce à la mise en vigueur de mesures d’économie d’énergie et de projets à faibles investissements. Les émissions totales réduites annuellement de ces projets ont été estimées à environ 900 mille tonnes de dioxyde de carbone.
5- Réduire la consommation d’électricité du réseau national et réduire les émissions d’environ 50 mille tonnes de dioxyde de carbone grâce à des projets utilisant les énergies renouvelables dans les bâtiments administratifs des entreprises du secteur.
6- Achever la mise en œuvre de la stratégie d’efficacité énergétique du secteur pétrolier (2022-2035).
7- Compléter les dernières étapes de préparation d’une stratégie de réduction du carbone dans le secteur pétrolier.
8- Achèvement des travaux inclus sur la feuille de route de Charm El-Cheikh pour réduire les émissions de méthane dans l’industrie pétrolière et gazière. Fait qui a été annoncé lors des activités de la Journée de réduction du carbone lors de la COP27.
9- Ouverture de l’exploitation expérimentale de la centrale de traitement intelligente des eaux industrielles usées sur le site de production de la compagnie pétrolière Al-Amal. C’est en fait, la première centrale du genre avec une pareille efficacité qui fonctionne en Egypte et au Moyen-Orient. Elle sert aux opérations de production pétrolière et à la sauvegarde de l’environnement dans la région du Golfe de Suez.
10- Poursuite des efforts pour mettre en œuvre le projet du Complexe de production de planches de bois à partir de la paille du riz, ce qui représente une étape importante pour réduire les émissions résultant de la combustion de la paille de riz, et l’utiliser plutôt pour introduire la fabrication des planches de bois.
11- Signature d’un accord de développement conjoint entre les sociétés norvégiennes Anerpic et Scatec pour entamer les étapes de mise en place du projet de production de méthanol vert, qui est le premier du genre en Egypte et au Moyen-Orient. Ce projet constitue une nouvelle étape reflétant les progrès réalisés dans le secteur pétrolier en établissant des projets d’énergie verte et de carburant à émissions faibles ou nulles, ce qui permettra de placer l’Egypte sur la carte mondiale des pays produisant ce carburant vert pour approvisionner les navires.
11- Participation à la signature d’un certain nombre d’accords avec la société norvégienne Scatec, en marge de la COP28 aux Emirats, concernant la coopération dans la mise en œuvre de projets d’approvisionnement de navires en carburant et en ammoniac vert et de projets de production de méthanol vert dans le secteur pétrolier.
Energies renouvelables signifie désormais nouveaux emplois
Les bénéfices des projets d’énergie nouvelle et renouvelable sont nombreux aux niveaux économique, social et de développement humain. L’Egypte a réussi jusqu’à présent son plan d’expansion d’énergie renouvelable (solaire, éolienne et nucléaire) et de production d’hydrogène vert, ce qui a permis d’assurer plus de 400 mille emplois.
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Hydrogène vert
Les projets d’hydrogène vert sont considérés comme la mine d’or pour l’Egypte au cours des 10 prochaines années. Ces projets devraient créer plus de 45 000 emplois directs et environ 250 000 emplois indirects, avec des investissements s’élevant à 85 milliards de dollars. L’Egypte vise à produire des quantités annuelles d’hydrogène vert s’élevant à un million et 500 mille tonnes/an d’ici 2030.
Energies solaire et éolienne
Les projets d’énergies solaire et éolienne sont en tête des priorités du ministère de l’Electricité, en transformant l’Egypte en un hub énergétique mondial grâce aux projets d’interconnexion électrique avec les différents pays, ce qui permettra de fournir des devises étrangères et d’assurer des opportunités d’emploi dépassant les 15 000 emplois.
La centrale de Benban
Le projet Benban pour la production d’électricité à partir de l’énergie solaire à Assouan, est considéré comme l’un des plus importants sur le plan mondial, en termes d’efficacité opérationnelle. Le projet a réussi à remporter le Prix d’excellence du gouvernement, après avoir été considéré comme étant “la capitale mondiale de l’énergie solaire”.
Le projet de Benban a réussi à assurer des opportunités de formation et d’emploi et créé plus de 10 000 emplois tout au long de la mise en place du projet et après l’exploitation commerciale des stations par les investisseurs.
La centrale de Dabaa
La centrale nucléaire de Dabaa devrait générer 4800 mégawatts et environ 54 000 opportunités d’emploi, grâce à des emplois fournis directement par l’Autorité des centrales nucléaires et d’autres emplois offerts par l’intermédiaire des entrepreneurs mettant en œuvre le projet. Ce dernier crée un certain nombre d’emplois qui seront fournis directement par ladite Autorité pour permettre aux employés de travailler dans la centrale nucléaire, en assurant 3000 emplois, en plus des autres emplois directs avec les entrepreneurs du projet, pouvant atteindre 6000 opportunités.