Il reste encore des preuves de certains aliments typiquement égyptiens consommés dans l’Antiquité comme des régimes et plats pour l’au-delà retrouvés dans les tombes.
On ne sait peut-être pas ce qui composait le menu quotidien des foyers dans l’Égypte ancienne, mais on ne manque pas de preuves concernant leurs aliments préférés.
« Certaines choses comme le nombre de repas par jour n’étaient pas assez importantes pour être documentées pour l’éternité, cela n’allait pas aider à avoir une bonne vie après la mort. Que fallaitil pour cela ? Du pain et de la bière », explique Mennat-Allah El Dorry, archéologue et archéobotaniste spécialisée dans l’histoire de l’alimentation. Les restes trouvés dans les tombes constituent l’une des principales sources de connaissance concernant la gastronomie de l’Égypte ancienne, notamment l’abondante nourriture, apparemment laissée pour que les serviteurs de l’au-delà la préparent et pour que les défunts en profitent. Le Musée égyptologique de Turin (Italie), par exemple, expose deux tas de graisse -peu appétissante -vieille de 3 000 ans, qui ont été trouvés dans la tombe de Kha à Deir el-Médineh, près de Louxor. En plus des restes de nourriture et des sculptures de denrées alimentaires de base, les murs des tombes regorgent de scènes exquises reflétant souvent les repas particulièrement appétissants dont profiterait le défunt dans l’au-delà.