Le temps de l’ensemencement était l’un des plus importants dans l’Egypte antique. D’après les historiens, les Egyptiens anciens, infatigables, travaillaient dans les terres recouvertes de biens après que le Nil avec son limon, les a laissées grasses et prêtes à recevoir les graines. Les lentilles étaient alors utilisées comme nourriture pour les constructeurs des pyramides. Les feuilles et les fleurs de céleri pour orner les momies. La laitue donne la force vitale, alors que les oignons et l’ail sont souvent utilisés dans les prescriptions médicales pour soigner les maladies.
Par Névine Ahmed
La nature a doté la terre d’Egypte d’un sol fertile, d’un climat agréable, de montagnes pleines de pierres et de minéraux, d’un fleuve qui coule chaque année, d’animaux qui s’y répandent et d’oiseaux de différentes espèces. Ce qui préoccupaient le plus les Egyptiens, était la culture de la terre, l’élevage du bétail, puis la construction de bâtiments pour leur habitation. Ainsi, les anciens Egyptiens investissaient-ils des pierres solides et des minéraux dans leurs industries et divers artisanats qui étaient le résultat naturel de leur progrès vers la civilisation et la vie confortable.
Dans les recherches sur l’agriculture chez les anciens Egyptiens, les historiens et chercheurs ont constaté qu’il existe de nombreux types d’arbres et de plantes qui poussaient dans le sol du pays dans le passé, ainsi que des plantes et des arbres que les Egyptiens avaient l’habitude d’apporter de l’étranger pour en bénéficier.
Parmi ces plantes les plus importantes, citons les suivantes :
Le blé égyptien, “hinta”
Cette plante est ce qu’on appelle l’orge. C’est en fait un type de blé, mais dont les graines sont un peu plus longues. Cette plante a été cultivée en Egypte tout au long des époques historiques. Elle a peut-être disparu du pays au premier siècle chrétien. Ce type de céréales a été trouvé dans certaines tombes sous certaines dynasties. Dans les légendes, on cite qu’elle a été utilisée par le dieu “Osiris”, qui aurait trouvé par hasard de l’orge parmi les plantes sauvages. Il a donc étudié sa nature, puis sa sœur et sa femme “Isis” en ont fait du pain. Les épis de blé et d’orge sont parmi les choses les plus sacrées chez les anciens Egyptiens, puisqu’elles symbolisaient ces dieux. L’orge a été trouvée dans les tombes. Les anciens Egyptiens l’utilisaient comme pain à l’époque des constructeurs de pyramides et pour en faire de la bière, selon les histoires d’Hérodote.
Le Dr Sélim Hassan souligne dans son Encyclopédie de l’Egypte ancienne, que malgré tout ce qui a été mentionné, les dessins que nous avons trouvés sur les tombes de l’Ancien Empire ne nous ont pas donné une idée précise sur les types de graines. En tout cas, nous connaissons approximativement les principales graines d’après les échantillons qui nous ont été conservés dans diverses tombes depuis la pré- époque dynastique, que le peuple attribuait, comme nous l’avons dit, au dieu Osiris.
Le maïs
On raconte que le savant Schweinfurt a nié l’existence du maïs en Egypte, mais “Maspero” pense qu’il existait comme il a été exprimé dans le mot “Dirati” ou “Durati”, qui est mentionné dans un papyrus de la XIXe dynastie, et les savants “Wilkinson” et “Armen” partageaient son avis. D’autres encore pensent qu’ils se sont rassurés de la présence de cette plante sur les antiquités égyptiennes.
Quoi qu’il en soit, la culture du maïs à l’époque de l’Ancien Empire n’était pas fondée sur des preuves tranchantes, contrairement au blé, dont la présence était distincte dans de nombreux textes : tantôt le texte mentionne des grains blancs, tantôt des grains rouges, et dans d’autres textes, on trouve mentionner l’orge du Delta et celle de la Haute Egypte.
Le foul
Hérodote a mentionné qu’il était interdit d’en manger dans certains endroits, mais on en a trouvé des graines dans la XVIIIe dynastie.
Les lentilles
Hérodote a souligné que les lentilles étaient utilisées comme nourriture pour les constructeurs des pyramides. Un pot contenant des lentilles cuites a été trouvé dans une tombe à Draa Aboul Naga à Louxor. Ce pot est exhibé actuellement au Musée du Caire.
Les pois chiches
Les pois chiches étaient connus en Egypte depuis l’époque de l’Ancien Empire. Il en existe un échantillon de la XVIIIe dynastie conservé au Département de l’agriculture ancienne au Musée Agricole de Fouad 1er.
Les légumes verts
Depuis l’Antiquité, les Egyptiens utilisaient des légumes dans leur alimentation pour le grand bénéfice de ces plantes, d’une part et pour rationaliser la consommation de la viande de l’autre. Beaucoup de légumes étaient servis sur les tables d’offrandes à partir desquelles nous avons appris à connaître de nombreux types de légumes égyptiens anciens, dont les plus importants étaient la laitue, les oignons et les grenades. Ils connaissaient également le céleri, l’oseille, les radis, les poireaux, l’ail, etc.
Les concombres égyptiens, “Faqous”
Cette sorte de concombre était souvent représentée sur les tables égyptiennes à l’époque pharaonique.
Les pastèques
On dit que le dessin de la pastèque a été vu sur les tables de communion, mais la pastèque qui était connue à l’époque des pharaons est probablement un petit type sauvage qui pousse maintenant en Nubie.
Les poireaux
Cette plante qui est encore consommée en Egypte jusqu’à nos jours, est cultivée probablement depuis la Ve Dynastie, car son nom dans la langue égyptienne ancienne se retrouvait dans la composition du nom d’un des grands domaines de ” Ti”, qui remonte à la Ve dynastie, et ce nom a été retrouvé au cours du Moyen Empire.
Le céleri
Des graines ont été découvertes conservées au Musée de Florence. Ses feuilles et ses fleurs ornaient certaines momies. On parle d’un collier de l’époque pharaonique fait à partir de céleri, qui est conservé au Département de l’agriculture ancienne au Musée Agricole de Fouad 1er. Le céleri était beaucoup utilisé comme substance médicale.
La laitue
C’est l’un de nombreux types de plantes qui étaient cultivés en Egypte depuis les premiers temps des Pharaons. La laitue était représentée en offrant des paniers avec sa feuille verte. Des graines ont été retrouvées et sont conservées au Musée de Berlin.
Les oignons
Les oignons, malgré leur abondance de culture en Egypte, n’apparaissaient sur les tables qu’à l’époque de la Ve dynastie. Il semble que les Egyptiens en consommaient en grande quantité. L’oignon était beaucoup utilisé dans les prescriptions médicales pour guérir plusieurs maladies. Incontestablement, les anciens Egyptiens avaient l’habitude de manger trop d’oignons. Lors des fêtes de Cham El-Nessim, on en mangeait et ceci est dû à une ancienne coutume égyptienne, car les Egyptiens avaient une fête spéciale appelée la fête «Nitrite», au cours de laquelle les gens portaient autour de leurs cous des oignons le soir de la fête.
L’ail
Les Egyptiens consommaient beaucoup l’ail, comme c’est le cas maintenant, et aussi dans les prescriptions médicales. Ses grains se trouvaient depuis l’ère pré-dynastique sous forme de modèles de pierre et d’ivoire et il en existe des échantillons naturels conservés au Musée Agricole de Fouad Ier.
Les épices
Les découvertes archéologiques indiquent que les Egyptiens utilisaient beaucoup d’épices que les Européens n’utilisèrent qu’après les Croisades, lorsqu’ils les transportèrent avec eux depuis l’Orient. Les Egyptiens utilisaient également l’anis étoilé et le cumin, dont l’huile était extraite.
Plusieurs autres plantes ont été trouvées, dont certaines sur des momies, et d’autres sont représentées sur les tables d’offrande ou mentionnées dans leurs listes, et dont les plus importantes sont l’oseille, le radis et l’aneth.