Originaire du Sud de l’Egypte, Waël Nour semble avoir réuni toutes les caractéristiques de sa terre natale : profondeur, calme, passion et rébellion. Son art en est en tout cas le reflet. Son domaine d’expertise où il demeure imbattable est l’aquarelle. En effet, qui dit « aquarelle », doit dire « Waël Nour ». Un nom gravé en lettres d’or dans l’univers de l’art plastique sur la scène locale, régionale, voire même internationale.
Né en avril 1979, il est originaire d’Assouan et a grandi à Assiout. Il a fait des études à la Faculté de Pédagogie artistique en 1999. Son mentor est feu l’artiste Békhit Farag, pionnier de l’aquarelle en Egypte et au Moyen-Orient. Il a tenu plusieurs expositions individuelles et collectives à l’intérieur et à l’extérieur de l’Egypte. Et dispose des œuvres artistiques dans la majorité des pays du monde. Ses racines du Sud l’ont fortement influencé. « J’ai déjà habité dans plusieurs gouvernorats d’Egypte. Mes racines remontent à Assouan, et j’ai vécu la plupart de mon enfance et de ma jeunesse à Assiout. J’ai également vécu à Minia et au Caire. Maintenant, je me suis installé à Louxor », explique-t-il. Et de renchérir : « Le Sud a un rythme différent plus calme, plus ancré et plus profond.
Là-bas, on ressent la solidité de la terre sur laquelle on est. Dans cette zone, on se rend compte que les arbres et les palmiers sont des socles qui ancrent davantage nos habitudes, traditions et origines.
Là-bas, on ressent tout de suite l’ancienneté, l’authenticité et l’histoire ». Quant aux caractéristiques de son art, il dit : « Je travaille constamment pour pérenniser les instants particuliers dans mes tableaux. Je cherche à éterniser certaines valeurs et certains éléments tels que la lumière, l’ombre et les éléments différents. Je ne peux pas me lasser, ni en avoir marre ». Et d’ajouter : « Je cherche toujours à ouvrir les yeux sur une beauté nonressentie, ni reconnue.
Je suis constamment préoccupé par la relation entre le public et l’artiste. Je dessine pour les gens, voire les personnes ordinaires. J’ai choisi l’aquarelle même si elle constitue un matériel difficile à dompter. Les couleurs à eau nécessitent de la part de l’artiste beaucoup de concentration.
L’erreur n’est pas remédiable. Il est possible que ce soit la raison pour laquelle il est rare de voir des artistes d’aquarelle dans le monde arabe. C’est un défi continu et un espace de singularité. Je dessine selon les règles classiques de l’aquarelle et je les maintiens. Autour de sa dernière exposition « Light », il dit qu’elle s’est tenue à la galerie Cordoba, à Mohandessine, en octobre dernier.
L’exposition comprenait 26 peintures représentant des paysages de plusieurs gouvernorats : Louxor, Assiout, Assouan et Le Caire. « L’exposition exprimait la lumière de deux manières. Une lumière que l’on voit façonne tout autour de soi.