C’est le moment de commencer les achats de la fête du Grand Baïram. Toute la famille est dans la rue pour acheter des vêtements pour les enfants. En dépit de la hausse vertigineuse des prix et l’affluence plus faible par rapport aux années précédentes, les achats ont continué vaille que vaille. Certains Égyptiens ont même trouvé des marchés alternatifs.
A l’approche de la fête du Grand Baïram, les rues sont bondées de monde, les prix du prêt-à-porter dans les différents marchés flambent impitoyablement ; ce qui a pour conséquence d’affaiblir l’affluence. Mais malgré tout cela, les familles essayent autant que possible de faire plaisir aux enfants. Elles se précipitent dans les différents marchés pour leur acheter de nouveaux vêtements.
Le centre-ville est toujours un marché important pour les différentes couches sociales. Les rues Talaat Harb, Qasr El-Nile et Emad Eddine sont les rues les plus connues où se trouvent des magasins de prêt-à-porter de bonne qualité. Dans la rue de Talaat Harb se trouvent des magasins contigus avec toujours quelques badauds devant les vitrines. Rares sont ceux qui décident d’y pénétrer pour acheter. Dans quelques passages se trouvent des vendeurs ambulants qui exposent certains vêtements à des prix abordables.
Les centres commerciaux sont aussi un marché où se trouve une grande diversité de magasins. En s’y baladant, on rencontre beaucoup de famille entrant et sortant des magasins mais sans rien acheter !
Ce qui est remarquable, c’est que les égyptiens ont déserté les grands magasins. « Dans les grands magasins, les prix sont doublés. Je n’arrive pas à acheter jusqu’à l’instant les vêtements de la fête », affirme Noha Madbouli, une dame. Noha cherche à acheter un ensemble, un foulard, une paire de chaussures et un sac. Une mission qui semble impossible avec ces prix. Elle préfère venir au centre commercial à cause de diversités de ses magasins. « Normalement je me précipite au grand centre commercial parce que je trouve tous les magasins que je préfère. », a-t-elle conclu.
Des marchés alternatifs
Avec la hausse des prix des vêtements, plusieurs familles égyptiennes sont allées se rabattre sur des marchés plus populaires comme Woukalet al-Balah et al-Attaba. Pour certains, ces marchés sont comme une bouée de sauvetage puisqu’ils sont connus par leurs prix qui conviennent aux familles incapables de faire face à la hausse des prix de grands magasins.
La rue d’al-Gish figure parmi les rues les plus connues dans le quartier d’al-Attaba. Sur les trottoirs, les marchands étalent leurs vêtements, parfois ils les mettent sur les arbres, sur les voitures, où ils les mettent par terre sur une grande nappe. Avec une moyenne somme d’argent, une famille peut facilement acheter des vêtements. « J’habite à Embaba, loin d’al-Attaba, mais je viens avec mes quatre enfants pour leur acheter de nouveaux vêtements pour le Baïram. Ici, je trouve une diversité de marchandises, j’achète des vêtements et des chaussures à la fois. Je viens une semaine avant la fête, et à la fin de la journée, la mission est terminée. », affirme Racha Mahmoud, mère de quatre enfants, en ajoutant qu’elle va acheter un seul ensemble pour chacun. « Il y a des années où je pouvais acheter pour chaque enfant deux ensembles, mais avec l’augmentation des prix à tous les niveaux, j’arrive difficilement à organiser mes dépenses », a-t-elle expliqué.
D’ailleurs, au Caire, il existe un autre quartier connu par ses vêtements prêt-à-porter, à bon marché et à la portée du public. C’est le marché de Woukalet al-Balah, différentes sont les marchandises qui s’entassent mais c’est toujours la même affluence. Ce marché se trouve dans le quartier de Boulac.
Le marché de Woukalet est caractérisé par la diversité de ses marchandises : Tissus, rideaux, vêtements neufs et usés. En entrant dans les petits passages du marché, on trouve une ambiance entièrement différente de n’importe quel autre marché. Dans ces passages, les vêtements sont suspendus sur de grandes plaques de bois afin de faire voir l’étalage dans son ensemble. Le désordre et le bruit règnent partout. On entend de loin des voix qui hurlent « Chaque pièce coûte 50 livres ». Tout de suite on voit une foule de femmes se regrouper de part et d’autre des cintres. Chacune cherche sa taille. Parfois, on trouve des productions locales mais la plupart du temps, les productions sont importées de différents pays. Ici, les prix sont à la portée du public.