Dès l’aube de l’histoire, l’Égypte est connue par ses produits artisanaux, réputés pour le raffinement de leur savoir-faire. Le mois de Ramadan est toujours considéré par les Égyptiens comme un mois de bienveillance et de bien-être. Le mois sacré est pour certains une solution pour ceux qui recherchent une source de revenus, surtout les artisanats. Et au cours de 30 jours, il existe des professions et des métiers qui fleurissent, et d’autres qui s’éteignent.
En effet, les artisanats traditionnels à “caractère islamique” qui sont associés à ce mois béni, sont une occasion annuelle de promouvoir leurs marchandises stagnantes tout au long de l’année. Bref, ce sont des métiers qui permettent de combattre le chômage en Égypte.
Dans ce rapport, nous passons en revue certains des métiers et des produits qui ont longtemps été associés aux Égyptiens avec le mois sacré, et quel est leur sort, et aussi les métiers qui s’éteignent?
Fanous Ramadan

L’art de fabriquer des Fanous est considéré comme l’une des industries les plus célèbres d’Égypte. Les familles les plus célèbres dans ce domaine les transmettent d’une génération à l’autre. Dans le quartier populaire de Sayeda Zeinab, les ateliers travaillent d’arrache-pied, avant le début du mois béni. Les étapes de fabrication commencent par la découpe du fer-blanc, ensuite le préparer aux dimensions appropriées, pour sa mise en forme. Puis c’est le temps du jeu de couleur, le verre coloré est installé dessus, et à la fin, le Fanous est soudé au feu pour être à la forme finale connue. Le jeune fabricant estime que le fanous égyptien a repris le marché local après des années de contrôle au profit de la lanterne chinoise importée, complètement différente de celle connue localement.
Le messaharati

Avec les nuits de Ramadan, le messaharati apparaît. Les gens l’entendent frapper sur son tambourin, mais il est rare de le voir. Le messaharati est chargé de réveiller les croyants pour prendre le dernier repas avant l’aube, le souhour. Il passe alors dans les rues en frappant sur son tambourin. En effet, dès que vous l’entendez, vous vous précipitez à la fenêtre pour le voir passer. C’est un personnage très simple et excellemment gentil, bien qu’il réveille tout le monde. Pendant tout le mois, il reste fidèle à son poste jusqu’au jour de la fête du Petit baïram. Ce jour-là, il frappera encore sur son tambourin pour la dernière fois afin de disparaître pour aller recueillir une obole chez les gens qu’il aura réveillés chaque nuit. C’est sa seule récompense. Le messaharati devient triste. Une fois de plus, le rythme de son tambourin va se briser et ne troublera plus les nuits des mois à venir. Il n’aura plus, au matin de la fête, qu’à refaire sa tournée de chaque nuit, toujours en frappant sur son tambourin, pour recueillir la récompense de sa mission pendant les nuits du mois de ramadan. Il ne dira plus: ”Croyants, levez-vous, il est temps de penser à Dieu… Mangez et priez avant l’aurore”.
Le Ma’zoun

La profession de Ma’zoun fait partie des professions qui souffrent du sommeil temporaire pendant le Ramadan, car la plupart des gens évitent de se marier pendant le mois sacré et préfèrent se consacrer au jeûne et au culte. Dans l’Islam rien n’interdit légalement le mariage, mais il y a une réticence à se marier et un manque de demande tout au long de ce mois. Certes, le Ma’zoun intervient beaucoup pendant le Ramadan uniquement pour empêcher le divorce entre les époux à la suite des querelles qui surviennent pendant le Ramadan pour des raisons banales.
Des orfèvres

En Ramadan, les boutiques d’orfèvres ferment leurs portes toute la journée surtout pendant la première moitié du mois. On constate donc que leurs clients ne les fréquentent qu’à l’approche de la fin du mois sacré. Les objets exposés sont dans les vitrines et le quartier historique des orfèvres d’Al-Hussein est considéré comme l’un des marchés populaires du Caire. Cette situation affecte aussi le commerce du textile. La première moitié du Ramadan jusqu’à un tiers de celui-ci, il y aura une récession complète sur le marché, et dans les derniers jours, il commence à se redresser, de sorte que les taux de vente augmentent sensiblement, contrairement aux autres mois, où les clients acceptent d’acheter.