Par : Soha Gaafar
Le ministre des Finances, Mohamed Maït a indiqué que le projet de développement de Ras Al-Hekma confirme la capacité de l’Égypte à attirer les investissements directs étrangers grâce à ses efforts concrets en vue de créer un environnement propice aux affaires et d’offrir des avantages préférentiels aux opportunités d’investissement, y compris des incitations fiscales et douanières, selon la MENA.
M. Maït a tenu ces propos lors d’une réunion avec la directrice générale adjointe de la Commission européenne, Elena Flores, en marge de leur participation aux réunions des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales des pays du G20, qui se tiennent cette année sous le thème “Construire un monde juste et une planète durable” pour discuter des moyens de développer les relations économiques entre l’Égypte, l’Union européenne (UE) et les pays du G20 dans divers domaines, à l’ombre des crises économiques mondiales qui exigent des efforts concertés entre les pays en développement et les économies avancées.
Les deux parties ont échangé leurs points de vue sur la structure financière mondiale actuelle et les moyens de la développer pour servir les économies émergentes, et ont abordé les mécanismes de coopération conjointe pour faire face aux chocs internes et externes.
M. Maït a souligné le souci de s’engager dans une action internationale commune sur diverses questions inscrites à l’ordre du jour des réunions du G20 cette année, notamment les questions prioritaires pour l’Égypte, l’Afrique et les pays en développement, dont l’alimentation, l’énergie, la dette, le financement du développement et la réforme du système économique mondial. Les tensions géopolitiques internationales et régionales multiplient les efforts internes et externes sur l’économie égyptienne, a indiqué M. Maït, soulignant la dépendance à l’égard du secteur privé en vue de renforcer l’économie afin de parvenir à une croissance globale et durable basée sur l’attraction de davantage d’investissements locaux et étrangers d’une manière qui contribue à la localisation des industries, à l’approfondissement de la production locale et à la stimulation des exportations.
M. Maït a indiqué que la performance financière du budget reste cohérente face à une confrontation sans précédent et exceptionnelle qui s’étend sur quatre ans depuis la pandémie de Coronavirus jusqu’à aujourd’hui.
Nous visons à instaurer la discipline financière et à maintenir un excédent primaire tout en élargissant le cadre de protection sociale, afin d’atténuer autant que possible les effets négatifs de la vague inflationniste mondiale sur les citoyens, a précisé M. Maït.
Nous avons réalisé un excédent primaire au cours des sept premiers mois de l’année fiscale en cours au taux de 1,3%, et nous visons 2,5% d’ici la fin juin prochain, a-t-il ajouté.
Il a aussi souligné que l’expérience égyptienne en matière de modernisation et de dématérialisation du système d’administration fiscale avait permis d’obtenir des succès tangibles dans l’intégration d’une partie de l’économie informelle et la réalisation de la justice fiscale, ce qui s’est traduit par une augmentation des recettes fiscales d’un taux compris entre 42% et 44% au cours des sept premiers mois de l’exercice en cours.