Manger est un véritable plaisir et une grande jouissance. Il en est de même pour consommer, mais la question qui s’impose en temps de crise planétaire est : peut-on continuer à consommer de manière excessive ?! Est-il logique de consommer sans aucune limite et de jeter les plats supplémentaires à la poubelle !
L’heure est à la lutte contre le gaspillage. Gaspiller n’est surtout pas recommandé par les religions monothéistes.
Allah, exalté soit-Il, dit: « Ne referme pas ton poing autour de ton cou par avarice, et ne donne pas non plus à pleines mains, si tu ne veux pas être blâmé ni éprouver des regrets ! » (Coran : 17/29). Il dit également : « Et ne gaspille pas indûment, car les gaspilleurs sont les frères des démons ; et le Démon est très ingrat envers son Seigneur. » (Coran : 17/26/27). Les gaspilleurs sont qualifiés dans ce verset de frères des démons dans la mesure où ils se laissent tenter par ces derniers et leur obéissent en gaspillant leur richesse inutilement, ce qui est aussi une forme d’ingratitude envers Allah Qui leur a fait don des richesses dont ils disposent afin qu’ils les dépensent dans les voies du bien et qu’elles soient pour eux un moyen de gagner Son agrément, non un moyen de mériter Son courroux.
Le Noble Coran après avoir enjoint le musulman dans de multiples versets de dépenser son argent dans des causes louables, lui interdit formellement dans autant d’autres versets – dont fait partie les deux mentionnés au début de cet article – le gaspillage et la prodigalité et l’invite à emprunter le chemin de la sobriété et de la modération dans ses dépenses.
Allah, exalté soit-Il, dit : « Mangez et buvez mais ne gaspillez point ! Car Allah n’aime pas les gaspilleurs. » (Coran : 7/31). De ce verset les oulémas ont déduit que les gaspilleurs sont comptés parmi ceux qui méritent le courroux divin qu’implique la négation de l’amour d’Allah.
La Bible est pleine de passages nous demandant d’utiliser nos ressources pour prendre soin des pauvres et de ceux qui sont dans le besoin (1 Jean 3 :17-18, Proverbes 28 :27, 1 Timothée 5 :8). L’intendance ne consiste pas à « redonner » à Dieu. Il s’agit d’utiliser ce qu’il nous a donné pour accomplir quelque chose qui compte.
Mais le gaspillage alimentaire n’est pas seulement un problème social ou humanitaire, c’est un problème environnemental. … Et si la nourriture va à la décharge et pourrit, elle produit du méthane, un gaz à effet de serre encore plus puissant que le dioxyde de carbone. Environ 6 à 8% de toutes les émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine pourraient être réduites si nous arrêtions de gaspiller de la nourriture.
C’est pour cela qu’il est important de bien identifier son besoin.
Que ce soit pour la nourriture, pour l’eau ou pour n’importe quel autre produit, apprenons à identifier nos besoins avant de faire des achats qui vont peser sur notre budget loin de réaliser nos intérêts !
En temps de crise, rationaliser s’avère un devoir national pour améliorer les conditions de vie d’autrui car moins d’achat signifie plus d’offres et donc stabilité des prix!