Le RN n’est arrivé en tête avant-hier dimanche au premier tour des régionales dans aucune région, sauf peut-être en Paca, réalisant des scores inférieurs à 2015 et plus bas qu’attendu, dans un scrutin test pour sa présidente et candidate à l’Elysée Marine Le Pen, selon l’AFP.
Le parti d’extrême droite, qui a enregistré entre 8 et 9 points de moins qu’en 2015, ne semblait être nulle part en position de l’emporter. Le RN a réuni entre 19,1 et 19,3% des voix et ne dominerait dans aucune région sauf, selon certains instituts de sondage, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, où il fondait ses plus grands espoirs de victoire. Aux précédentes régionales en 2015, le Front national (devenu Rassemblement national) avait réuni 27,7% des voix au premier tour et était arrivé en tête dans six régions.
Marine Le Pen a reconnu avant-hier dimanche que ses électeurs ne s’étaient “pas déplacés” et a appelé “au sursaut” pour le second tour. Elle a invité ses électeurs “à ne pas se laisser influencer par les résultats du premier tour et à mobiliser leurs efforts pour arracher les victoires dont la France a besoin”. “On a le droit d’être en colère, on a le droit de râler, mais on ne changera pas la politique dans notre pays sans remplacer les politiques qui sont au pouvoir”, a estimé Jordan Bardella, le numéro 2 du RN, arrivé deuxième en Île[1]de-France mais largement distancé par Valérie Pécresse (ex-LR).
En Provence-Alpes-Côte d’Azur, son candidat ex-LR Thierry Mariani et le président sortant LR Renaud Muselier se disputent la première place. En 2015, la candidate du Front national Marion Maréchal y avait réuni au premier tour 40,5% des voix. Les sondages d’avant élection créditaient M. Mariani entre 39 et 42%. Au Pontet, petite ville du Vaucluse tenue par le RN, un immense buffet et des dizaines de tables attendaient les militants dans un gymnase pour la soirée électorale de Thierry Mariani. Mais seulement une poignée ont fait le déplacement et le staff de campagne avait la mine des mauvais jours. “C’est une déception. Et si ce score se confirmait, ça sera très difficile pour le second tour. Je pense que l’abstention nous fait très, très mal”, a confié à l’AFP Jihad Meroueh, militant de la Droite populaire qui soutient M. Mariani. Sur la différence de près de sept points avec Marion Maréchal en 2015, ce directeur d’une société de sécurité de 54 ans affirme que “Marion, c’est pas pareil.