Le ministre des affaires étrangères, Sameh Choucri, a eu samedi un entretien téléphonique de la ministre française de l’Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna, au cours duquel il a affirmé le rejet catégorique de l’Egypte de toute mesure ou déclaration encourageant le départ des Palestiniens de leurs territoires, selon la MENA.
Au cours de l’appel téléphonique, le chef de la diplomatie égyptienne a appelé à mettre un terme aux déclarations irresponsables et incendiaires publiées à plusieurs reprises par certains responsables israéliens à cet égard, aussi rejetées par la communauté internationale, les grandes puissances et les Nations Unies, a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, l’ambassadeur Ahmed Abu Zeid.
Les deux ministres ont discuté en détail des évolutions liées à la crise de la bande de Gaza, à la lumière des conditions humanitaires tragiques et ont échangé des évaluations concernant les efforts internationaux nécessaires pour garantir un accès adéquat et continu de l’aide humanitaire à la bande.
Dans ce contexte, M. Choucri a souligné la nécessité de mettre pleinement en œuvre les clauses de la résolution n°2720 du Conseil de sécurité, qui prévoit la création d’un mécanisme sous les auspices de l’ONU pour accélérer et contrôler l’accès de l’aide humanitaire à la bande de Gaza, appelant son homologue français à œuvrer, pendant la présidence de son pays du Conseil de sécurité au cours du mois de janvier, à suivre la mise en œuvre de la résolution et assurer la réalisation de ses objectifs.
Les deux ministres ont examiné la situation sur la scène libanaise et les menaces croissantes à la navigation en mer Rouge, avertissant des grands dangers liés aux scénarios d’extension du conflit et à la menace que cela représente pour la stabilité de toute la région et pout la paix et à la sécurité internationales, a dit M. Abu Zeid.
M. Choucri a souligné la nécessité pour les parties internationales d’assumer leurs responsabilités en soutenant un cessez-le-feu global et permanent à Gaza afin de mettre fin à la situation humanitaire tragique, ainsi que la nécessité de mettre fin à la violence et aux violations israéliennes croissantes en Cisjordanie.
Il a indiqué que la prolongation de la crise actuelle et l’incapacité continue à mettre fin aux attaques israéliennes qui violent toutes les dispositions du droit international laissent présager des risques qui menacent le traitement futur de la communauté internationale avec la cause palestinienne, en plus d’élargir le cercle de la violence et d’engager la région dans une aventure aux conséquences incalculables.