Le ministère égyptien de l’Aviation civile a annoncé, lundi soir, la reprise progressive du trafic aérien entre l’Egypte et le Koweït, le Qatar, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, suite à la réouverture de leur espace aérien au trafic aérien.
Selon un communiqué publié par le ministère, le ministre de l’Aviation civile, Sameh Al-Héfni suit de près la situation opérationnelle depuis la salle des opérations et de gestion de crise de l’aéroport international du Caire.
Ce suivi s’inscrit dans le cadre de la surveillance continue des opérations sur le terrain dans les aéroports égyptiens, notamment suite à la fermeture de l’espace aérien par plusieurs pays voisins en raison des événements régionaux actuels.
L’Egypte condamne vivement les attaques iraniennes contre le Qatar
La République arabe d’Egypte condamne et dénonce, dans les termes les plus forts, les attaques iraniennes contre l’Etat frère du Qatar, étant une violation de sa souveraineté, une menace de la sécurité de son territoire, et une violation du droit international et de la Charte des Nations unies.
L’Egypte confirme sa solidarité totale avec l’Etat frère du Qatar et son soutien à ses côtés, a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères (AE), lundi.
L’Egypte s’alarme vivement de l’escalade rapide et dangereuse dans la région, et souligne son rejet total de toutes formes d’escalade militaire et d’atteinte à la souveraineté des pays. Elle a appelé à l’impératif d’une baisse des tensions et d’un cessez-le-feu pour sauvegarder la sécurité et la paix régionales.
L’Egypte, ajoute le texte du ministère des AE, accentue l’importance d’une conjugaison des efforts régionaux et internationaux pour endiguer cette tension qui va crescendo et qui menace que la situation soit hors contrôle. Elle a demandé de fournir des efforts diplomatiques pour éviter que la région ne dérape vers davantage d’escalade et d’agitation.
L’Egypte réitère son appel à faire preuve de retenue et à faire prévaloir le dialogue et les solutions diplomatiques afin de préserver la sécurité et la stabilité régionales.
CCG : Réunion extraordinaire sur les développements de l’attaque iranienne contre le Qatar (SG)
Le Secrétaire général du Conseil de Coopération des pays du Golfe (CCG), Jassim Mohammed Al-Badiwi a annoncé la tenue, hier mardi, à Doha, de la 49e réunion extraordinaire du conseil ministériel de la CCG, dirigée par le ministre koweïtien des Affaires étrangères, Abdullah Ali Al-Yahya, président en exercice du conseil ministériel.
Le Conseil ministériel discutera des développements de l’attaque de missiles iraniens contre le Qatar, a précisé le SG, relayé par l’agence de presse qatarie (QNA).
L’objectif de la réunion est de confirmer que les pays du CCG se tiennent aux côtés du Qatar et que la sécurité et la stabilité qataries font partie intégrante de celles des Etats du CCG, a renchéri M. Al-Badiwi.
Un cessez-le-feu mais ?
Après avoir annoncé une première fois un cessez-le-feu entre l’Iran et l’Israël tard lundi, Donald Trump a indiqué que l’accord était entré en vigueur hier matin. Devant cette annonce, voici les premières réactions des différents chefs politiques.
Le président américain, Donald Trump, a annoncé hier mardi 24 juin 2025 dans la matinée l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu entre l’Iran et Israël, en guerre depuis le 13 juin. «Le cessez-le-feu est à présent en vigueur. Veuillez ne pas le violer!»a-t-il écrit hier matin sur sa plateforme Truth Social. Selon lui, le cessez-le-feu doit se dérouler sur 24 heures en deux temps, l’Iran arrêtant initialement toutes ses opérations avant qu’Israël ne fasse de même 12 heures plus tard. Devant cette annonce, voici les premières réactions des différents chefs politiques.
La Chine dit espérer que le cessez-le-feu débute « au plus vite »
La Chine a exhorté hier mardi l’Iran et Israël à rechercher une«solution politique» à leur conflit, après qu’Israël a annoncé avoir accepté la proposition de cessez-le-feu avec l’Iran avancée par Donald Trump.
«La Chine appelle les parties concernées à revenir dès que possible sur la bonne voie d’une solution politique», a déclaré devant la presse Guo Jiakun, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, ajoutant que Pékin espérait la mise en place «au plus vite» d’un cessez-le-feu.
L’Europe a salué l’annonce du cessez-le-feu
L’Europe «salue» l’annonce d’un cessez-le-feu entre l’Iran et Israël par le président américain Donald Trump, a déclaré hier mardi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, estimant que les négociations sont «la seule voie viable».
Cette annonce est «une étape importante vers le rétablissement de la stabilité dans une région en tension. Cela doit être notre priorité collective», a-t-elle écrit sur X, appelant l’Iran «à s’engager sérieusement dans un processus diplomatique crédible».
L’Arabie saoudite a également salué l’initiative
L’Arabie saoudite, poids lourd du Moyen-Orient, a également salué hier mardi l’annonce par le président américain, Donald Trump, d’un cessez-le-feu entre l’Iran et Israël.
Le Royaume «se félicite de l’annonce faite par le président des États-Unis Donald Trump (…) qu’un accord a été obtenu pour un cessez-le-feu entre les deux parties», a affirmé le ministère saoudien des Affaires étrangère, exprimant l’espoir que cela «contribue à restaurer la sécurité et la stabilité dans la région».
Paris a appelé à un « arrêt complet des hostilités »
La France «salue» l’annonce d’un cessez-le-feu entre l’Iran et Israël par le président américain Donald Trump et appelle les parties à respecter «un arrêt complet des hostilités», a déclaré hier mardi le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
«Il est dans l’intérêt de tous d’éviter un nouveau cycle de violences dont les conséquences seraient catastrophiques pour l’ensemble de la région», ajoute la diplomatie française.
L’Iran a annoncé qu’il n’existait «pas d’accord» formel
Le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi a réagi en précisant qu’il n’existait «pas d’accord» formel à ce stade, mais que Téhéran n’avait «pas l’intention» de poursuivre ses frappes si Israël «arrête» son agression.
Le Conseil de sécurité nationale iranien a assuré hier mardi avoir «forcé» Israël à «cesser unilatéralement» la guerre, prévenant que la République islamique restait «en alerte» et était prête «à riposter à toute agression», peu après l’annonce d’un cessez-le-feu par Washington.
Évoquant«un cadeau divin», le communiqué du Conseil parle d’«une victoire et d’un triomphe qui a forcé l’ennemi à regretter, accepter la défaite et unilatéralement cesser son agression». Il ajoute que l’Iran «ne fait aucune confiance aux ennemis» et «garde le doigt sur la gâchette pour une riposte décisive et qui fera regretter à quiconque lance une agression» contre lui.
Le Kremlin a dit «se réjouir»de l’annonce d’un cessez-le-feu et espère qu’il sera «durable»
Le Kremlin a dit hier mardi «se réjouir» de l’annonce par le président américain Donald Trump d’un cessez-le-feu entre l’Iran, proche allié de Moscou, et Israël, assurant espérer qu’il serait «durable».
«Si un cessez-le-feu a vraiment été conclu, alors on ne peut que s’en réjouir», a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien. «Cela peut et doit être salué. (…) Et nous espérons que ce sera un cessez-le-feu durable», a-t-il ajouté.
L’Allemagne a salué ce «développement très positif»
Le chancelier allemand Friedrich Merz a exhorté l’Iran et Israël à mettre en œuvre l’annonce par Donald Trump d’un cessez-le-feu bilatéral.
«Nous appelons à la fois l’Iran et Israël à répondre à cet appel du président américain», a déclaré devant les députés allemands le chancelier, pour qui l’annonce de Washington est «un développement très positif qui peut rendre le Moyen-Orient et le monde plus sûrs».
La Turquie a appelé l’Iran et Israël à «maintenir ouverts les canaux de dialogue et de la diplomatie»
Le ministère turc des Affaires étrangères a appelé hier mardi l’Iran et Israël à cesser«pleinement» les hostilités après l’annonce par Donald Trump d’un cessez-le-feu bilatéral.
«Nous saluons la nouvelle selon laquelle Israël et l’Iran ont convenu d’un cessez-le-feu», écrit le ministère qui exhorte les parties à le «respecter pleinement» et appelle à «maintenir ouverts les canaux de dialogue et de la diplomatie».
Le Qatar dit espérer qu’Israël ne profite pas de la trêve avec l’Iran pour continuer à frapper Gaza
Le Premier ministre du Qatar, pays médiateur entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, en guerre dans la bande de Gaza, a dit espérer qu’Israël ne profitera pas de la trêve avec l’Iran pour concentrer ses attaques sur le territoire palestinien.
«Nous espérons que la partie israélienne ne profitera pas du cessez-le-feu avec l’Iran pour déverser ce qu’elle veut déverser à Gaza et poursuivre ses bombardements», a déclaré cheikh Mohammed ben Abdulrahmane Al-Thani, affirmant qu’il essayera d’organiser des négociations indirectes entre les deux parties «dans les deux prochains jours».
L’Iran a attaqué une base américaine au Qatar
Leg : Un avion posé dans la base américaine d’al-Udeid, au Qatar, le 23 août 2021.
L’Iran a confirmé avoir ciblé, lundi 23 juin en fin de journée, une base militaire américaine au Qatar, en représailles aux bombardements dimanche de trois sites nucléaires iraniens. Le Qatar a assuré que les missiles iraniens ont été interceptés et qu’ils n’ont fait « ni morts ni blessés ». Une riposte qatarienne n’est pas exclue.
L’escalade des tensions au Moyen-Orient semble inarrêtable. Lundi soir, au lendemain des bombardements américains sur trois sites nucléaires et après plusieurs jours sous le feu de l’armée israélienne, l’Iran a mené une attaque sur une base de l’armée des États-Unis située sur le territoire du Qatar. La base d’al-Udeid, la plus grande des Américains dans la région, a été visée. La République islamique a revendiqué cette offensive.
« En réponse à l’action agressive et insolente des États-Unis contre les sites et installations nucléaires iraniens, les puissantes forces armées de la République islamique d’Iran ont frappé il y a quelques heures la base aérienne américaine d’al-Udeid, au Qatar », a indiqué le Conseil de sécurité nationale iranien dans un communiqué, en ajoutant que le nombre de missiles utilisés « était le même que le nombre de bombes que les États-Unis avaient utilisées pour attaquer les installations nucléaires iraniennes ».
Le Qatar « se réserve le droit de répondre » à cette « agression flagrante »
En fin de journée, des explosions ont été entendues vers Doha, la capitale du Qatar, et des missiles ont été aperçus dans le ciel. L’émirat qatarien, qui avait fermé son espace aérien peu avant, n’a pas tardé à réagir : confirmant l’attaque iranienne, il a affirmé que les missiles ciblant la base d’al-Udeid ont été « interceptés avec succès ». Le ministère de la Défense a également précisé que « l’incident n’a fait ni morts ni blessés ». Un responsable américain a lui déclaré que la base a bien été attaquée « par des missiles balistiques de courte et de moyenne portée en provenance d’Iran », et qu’il n’y avait « aucune victime américaine » au moment où il s’exprimait.
Dans son communiqué, l’Iran a assuré que son attaque « ne représente aucune menace pour (notre) pays ami et frère, le Qatar ». Mais Doha envisage une riposte à ces bombardements iraniens sur son sol. « L’État du Qatar se réserve le droit de répondre directement de manière proportionnelle à la nature et à l’ampleur de cette agression flagrante et conformément au droit international », a affirmé le ministère des Affaires étrangères qatarien.