Parfois, la vie conjugale est entachée de situations qui peuvent amener l’une des parties à se sentir humiliée et maltraitée psychologiquement. Certaines d’entre elles sont simples si le reproche est réussi, et d’autres plus complexes qui nécessitent un dialogue constructif et des compétences particulières.
Haidy Hanna, consultante en relations conjugales explique que la femme a besoin d’acquérir une compétence : celle de bien choisir le temps convenable et le moment opportun pour reprocher à son mari un sujet qui la dérange ou bien choisir de se taire et laisser passer. Dans les quelques lignes à venir, nous allons expliquer comment et quand la femme peut blâmer un comportement chez son mari sous réserve de quelques conditions.
La femme doit se grader de blâmer son mari sur un comportement de sa mère. Parce que, par nature, la femme remarque n’importe quel détail, contrairement au mari qui n’a probablement pas du tout prêté attention à la situation.
Lorsque l’homme se sent blessé, il s’exprime tout simplement en montrant son objection croyant que la femme agirait de la même façon. Et d’ici vient le conflit.
L’une des choses qu’il ne faut jamais reprocher à son mari est l’incapacité financière à subvenir à toutes les exigences de la famille. Ainsi, la comparaison traditionnelle du niveau de vie des parents ou des voisins compte parmi les choses inacceptables au sein du couple.
Bref, le reproche réussit quand elle ne nuit pas à la virilité de l’homme et touche à sa dignité, sinon elle aura des résultats contre productifs.
Il est légal aussi à la femme de blâmer son mari si celui-ci prend une mauvaise décision concernant l’éducation des enfants. Et là, il faut lui adresser la parole doucement et loin de l’écoute des enfants.
C’est pourquoi, on peut dire qu’un reproche peut être fructueux lorsqu’il est lié à la famille, à sa réussite et à sa continuité.
Pendant le reproche, il faut avoir recours à quelques phrases comme « j’ai été blessé », « j’ai besoin de parler avec toi ». Ensuite, la femme peut commencer à blâmer son mari et raconter la situation.
Mais c’est illogique de faire ça après le retour du mari du travail car à ce moment précis, il est surchargé et fatigué. Il faut alors choisir le temps convenable pour un reproche.
Pendant une conversation fructueuse, le respect doit être observé, pas de propos insultants pour le mari dans sa virilité surtout si le sujet est lié à sa famille. Alors les mots doivent être très bien choisis car l’une des caractéristiques du respect de la femme pour lui est le respect de sa famille.
Dr Alaa Ragab, consultante en santé mentale et relations familiales, dit qu’il y a un exemple célèbre : “À mesure que l’amour vient, le blâme s’installe.” Mais en fait, nous constatons que chaque personne a un ensemble de facteurs internes et externes qui lui interdisent d’accepter la critique, en particulier ces couples qui n’ont pas la capacité de dialoguer ensemble.
La blâme doit se tenir dans une séance calme dans laquelle chaque partie explique ce qui l’agace et le blesse dans un langage affectueux, non grossier et basé sur le respect mutuel.
Dr Alaa Rajab ajoute qu’il y a des choses pour lesquelles les reproches ne sont pas appropriés, comme le manque de respect, le manque d’appréciation, le fait de négliger fréquemment la femme, le manque de respect pour ses opinions et l’habitude d’échanger de mauvaises paroles entre maris.
Tous ces éléments rendent le reproche inefficace et même contreproductif. Il faut prendre soin de mentionner les exploits et les plus belles qualités de l’autre avant de passer aux critiques tout le temps. Sinon, le couple s’étouffe.