Le Prophète a dit : “J’ai vu le Paradis, il était plein de pauvres de ce monde”.
Le Prophète fréquentait les pauvres. Abd Allâh Ibn Abî Awfâ rapporte que l’Envoyé de Dieu ne dédaignait jamais d’accompagner un esclave ou une veuve pour lui rendre un service. Il s’asseyait volontiers avec eux. Anas rapporte que le Prophète acceptait toute invitation, même si on lui proposait seulement en guise de repas du pain et de la soupe dont le goût avait changé. Il rapporte également que le Messager de Dieu disait : « Je suis le Serviteur de Dieu. Je mange donc comme un serviteur et je m’assieds comme un serviteur. »
Lors d’un débat entre le roi romain, Heraclès, et Abou Soufyan, le premier demanda, « Qui sont ceux qui suivent Mohamed ? Est-ce la classe favorisée ou les plus démunis ? » Essayant de rabaisser le Prophète, Abou Soufyan, qui n’était pas musulman à l’époque, répondit que seulement les faibles le suivaient. Le roi répliqua : « Tels sont les disciples des prophètes authentiques ».
Les habitants de Médine ont donné l’exemple avec les émigrés de la Mecque, devenus à l’époque de pauvres exilés. De cette fraternité, Anas donne le témoignage suivant : « Quand le Messager d’Allah arriva à Médine, les immigrés vinrent lui dire : « ô Messager d’Allah ! Nous n’avons jamais vu des gens qui donnent généreusement en cas d’aisance et partagent bien ce qu’ils ont en cas de pénurie, comme le font ces gens au sein desquels nous nous sommes installés ; ils nous ont pris en charge et ont partagé ce qu’ils possèdent avec nous de sorte que nous craignons qu’ils remportent toute la récompense (divine) ! » Le Prophète dit : « Non (ils ne remporteront pas tout) si vous priez Allah pour eux et leur rendez hommage » (at-Tirmidhi)
Le Prophète lui-même veillait à ce que leurs besoins soient comblés.