Dans son émission Al Hikaya, diffusée par la chaîne MBC Masr, l’animateur Amr Adib a interviewé Dr Hécham Al Askari, l’expert en détection à distance. L’émission a jeté la lumière sur le rôle des techniques de détection relative à la question du Barrage de la Renaissance.
La détection à distance aide à mieux préciser la quantité des ressources hydraulique et la consommation en eau. La détection collecte des données pour fixer une « équation hydraulique », précise Dr Askari. Le cycle hydrologique renferme les précipitations, les eaux souterraines, les eaux du Nil, a-t-il précisé. Les images satellites sont utilisées pour collecter les indicateurs.
Les eaux souterraines sont une source d’eau potable. La télédétection aide à cartographier les ressources en eau souterraine. Des modèles permettant de simuler les interactions entre les eaux souterraines et les eaux de surface dans des conditions environnementales en évolution. Des mesures de la gravité et des données satellitaires sont également utilisées pour détecter les changements relatifs à la capacité totale d’emmagasinement de l’eau.
Les capteurs à bord de satellites sont aussi utilisés pour détecter les paramètres hydrologiques. Les changements de la capacité totale d’emmagasinement de l’eau sont étudiés pour déterminer la densité absolue et relative d’aquifères (sols contenant une nappe d’eau souterraine).
Il y a lieu de mentionner que la détection à distance a joué un rôle important dans les négociations du Barrage éthiopien. L’Ethiopie présumait que l’Egypte possédait un énorme stock d’eau souterraine et ainsi n’avait pas besoin des eaux du Nil. Déclarations qui sont incorrectes. Sur les cartes passées en revue par Dr Hécham Al Askari, l’Egypte est coloriée en rouge. Ce qui indique un manque d’eau souterraine et de précipitations. De plus, l’eau souterraine en Egypte est une ressource non renouvelable.
Les indications scientifiques sont précises et indéniables. Les cartes fournies par imageries satellites sont à prendre en considération. Il faut l’avouer, la situation hydraulique en Égypte est critique.