Un véritable développement s’est opéré cette année : les notes sont revenues à la normale. On ne voit plus les pourcentages élevés de 100% qui ne reflètent pas le vrai niveau des apprenants. Evidemment, ce n’est pas ce à quoi nous aspirons pour développer le secteur éducatif, mais c’est déjà un premier pas important. En effet, les examens mesuraient cette année la compréhension et pas uniquement la capacité à apprendre par cœur. Cela va prendre du temps pour que les parents, les enseignants et toutes les personnes impliquées dans le système éducatif comprennent que la vraie éducation ne peut passer ni par les centres dispensant des cours particuliers, ni par les réponses-modèles.  La solution inévitable est que l’école restitue son lustre et que le professeur travaille avec compétence. L’école devrait être le lieu qui permet  aux apprenants de développer leurs talents et leurs compétences. Au  baccalauréat, j’ai obtenu moins de 80%. J’étais premier dans notre gouvernorat et parmi les premiers de la République. Je trouve bien bizarre que les uns évoquent  le  baccalauréat  comme étant une partie de la routine, ce diplôme  a  perdu  son  prestige d’antan. L’année durant laquelle  j’ai passé  mon  bac  était  pour  la  ville de Port-Saïd, particulière. Cette ville  portuaire  a  pu  donner  au pays des personnes talentueuses dans tous les domaines ainsi que de vaincre l’agression lâche et tripartite contre elle. En dépit de la destruction, des victimes, la vaillante ville de Port-Saïd est demeurée indomptable.

Tous ces souvenirs me poussent à  dire une  seule chose  : nous sommes- en tant qu’Egyptiens- capables de tout faire. L’essentiel est d’arrêter de traiter «l’enseignement comme étant  un produit». L’enseignement et l’éducation sont un droit pour tous et indispensables  pour bâtir  les  patries.

Le chemin est long et n’est pas pavé de roses. Mais, il demeure incontournable si nous souhaitons réaliser nos rêves. Il est temps de se débarrasser de ces propriétaires de centres privés qui ont contrôlé les esprits par l’apprentissage par cœur au  lieu de révéler les talents.