Adoptons une vision claire en ce qui concerne les différends qui opposent l’Egypte et le Soudan d’une part et l’Ethiopie d’autre part en ce qui concerne l’affaire du Grand Barrage Ethiopien (GERD). En effet, la semaine dernière, le Conseil de sécurité des Nations Unies a publié un communiqué positif en faveur de l’Egypte. Toutefois, nous ne pensons pas que ce communiqué poussera l’Ethiopie à prendre des mesures positives. Nous ne pensons pas non plus que l’Ethiopie entend chercher une solution sérieuse pour mettre fin aux différends entre les trois pays au sujet du GERD de sorte à ne porter préjudice à aucune partie. Le communiqué du Conseil de sécurité appelle les trois pays à reprendre les négociations sous les auspices de l’Union africaine (UA) pour parvenir à un accord global autour des règles de remplissage et de fonctionnement du Barrage. Or, les indices révèlent bien que la partie éthiopienne continue à faire preuve d’intransigeance et s’abstient de parvenir à un accord juridique contraignant à toutes les parties concernées.
La preuve de cette intransigeance éthiopienne est la réaction de l’Ethiopie : à peine le communiqué a-t-il été rendu public, qu’elle l’a rejeté. D’ailleurs, le ministère éthiopien des Affaires étrangères a assuré qu’il n’entend ni le reconnaître, ni reconnaître toute recommandation ou demande liée audit communiqué. L’Ethiopie ne s’est pas limitée à cette attitude, elle est allée encore plus loin en menant une attaque contre le Conseil de sécurité. Et l’Ethiopie de dire que le Conseil de sécurité n’a pas le droit de se prononcer autour d’une affaire concernant le droit à l’eau car elle n’est pas dans le cadre de ses pouvoirs