La réunion consultative des ministres des Affaires étrangères et de l’Irrigation de la République du Soudan et de la République arabe d’Égypte s’est tenue aujourd’hui lundi dans la capitale égyptienne, Le Caire, avec la participation d’experts techniques des deux parties. Les discussions se sont déroulées dans une atmosphère amicale et positive caractérisée par la compréhension mutuelle.
Les deux parties ont examiné les domaines de coopération dans le domaine de l’eau et les moyens de les renforcer pour servir les intérêts des deux peuples frères. Ils ont convenu de renforcer le concept de sécurité de l’eau et de travailler ensemble pour préserver les pleins droits à l’eau des deux pays conformément aux accords conclus entre eux et aux règles applicables du droit international. Ils se sont mis d’accord sur le fait de coordonner les positions dans divers forums régionaux et internationaux, en particulier ceux liés aux droits à l’eau des deux pays.
Les deux parties ont souligné le lien entre la sécurité de l’eau soudanaise et égyptienne comme une partie indivisible et ont appelé toutes les parties à s’abstenir de prendre des mesures unilatérales qui pourraient nuire à leurs intérêts en matière d’eau. Elles ont également souligné la poursuite de leurs efforts conjoints pour travailler avec les pays de l’Initiative du bassin du Nil pour rétablir le consensus et ramener l’Initiative du bassin du Nil aux règles consensuelles sur lesquelles elle a été fondée, et pour la préserver en tant que mécanisme de coopération global qui inclut tous les pays du bassin et représente le pilier de la coopération dans le domaine de l’eau qui profite à tous les États membres. Dans cette perspective, les deux parties ont convenu d’organiser un atelier de haut niveau en présence des organisations régionales et internationales compétentes pour discuter des questions liées à l’eau et de leurs impacts sur divers secteurs, tels que le changement climatique et la sécurité de la Corne de l’Afrique.
Les consultations ont porté sur l’évolution du dossier du barrage éthiopien, où les deux parties ont convenu des risques sérieux résultant du premier remplissage unilatéral du barrage de la Renaissance, en particulier ceux liés à la sécurité du barrage, et ont souligné l’importance de coordonner les efforts des deux pays aux niveaux régional, continental et international pour parvenir à un accord global et juste sur le remplissage et l’exploitation du barrage de la Renaissance. Les deux parties confirment que la question du barrage éthiopien reste un problème entre les trois pays (Egypte – Soudan – Éthiopie). Les deux pays insistent sur l’importance de parvenir à des solutions pacifiques et politiques.
Les discussions ont porté sur les moyens de renforcer les projets de développement entre les deux pays de manière à refléter positivement la coopération sectorielle et les efforts visant à la promouvoir. La partie soudanaise a expliqué les priorités et les orientations de l’État soudanais dans le processus de reconstruction, en particulier les secteurs liés à l’eau, tels que l’agriculture et la production d’électricité, et son aspiration à un rôle actif de l’Égypte dans la mise en œuvre des décisions de la 16e session du Conseil des ministres arabes de l’eau concernant le soutien au secteur de l’eau dans la République du Soudan, l’amélioration de l’approvisionnement en eau dans certains États et la reconstruction des infrastructures hydrauliques détruites. À cet égard, la partie égyptienne a exprimé son soutien à tous les efforts de l’État soudanais dans le processus de reconstruction, soulignant son accueil favorable au travail conjoint visant à soutenir le secteur au Soudan, et soutenant les efforts du Soudan pour mobiliser le soutien arabe nécessaire à la mise en œuvre de la décision du Conseil ministériel arabe de l’eau.
Les deux parties apprécient les résultats de la réunion extraordinaire de l’Autorité technique conjointe permanente pour les eaux du Nil, qui s’est tenue le 23 février 2025 au siège de l’autorité au Caire, et confirment les recommandations qui ont été formulées sur les questions d’intérêt commun aux deux parties, en particulier l’Initiative du bassin du Nil et son mécanisme consultatif pour les pays qui n’adhèrent pas au cadre de négociation, car l’autorité – conformément à l’accord de 1959 – est l’organisme chargé d’étudier et de formuler l’avis unifié adopté par les deux pays sur Affaires liées aux eaux du Nil.
Les deux parties se sont également mis d’accord sur le fait de poursuivre la coopération en matière de formation entre les ministères de l’Irrigation et des Ressources hydrauliques des deux pays. La partie égyptienne s’est félicitée de répondre aux besoins urgents de formation des cadres du ministère soudanais de l’Irrigation et des Ressources hydrauliques.
Les discussions ont également porté sur les relations bilatérales globales entre les deux pays frères, les deux parties ayant souligné leur souci de renforcer et d’approfondir les relations éternelles liant les peuples des deux pays.