COP27 : À Charm El-Cheikh, en Egypte
Alors que les événements climatiques extrêmes s’intensifient, près de 200 chefs d›État et de gouvernement sont en Égypte pour la COP 27. Plus de 35 000 participants venant de 200 pays se sont réunis en Égypte, à l›occasion de la COP 27, durant la semaine du lundi 7 novembre.


L’un des enjeux climatiques est d’arriver à contenir le réchauffement de la planète en dessous de 1,5 °C d’ici la fin du siècle, selon Franceinfo. Pour l’instant, la trajectoire serait plutôt autour de 2,8 °C. Les autres objectifs de la COP 27 sont de rehausser les engagements des États, de mieux financer les pays pauvres dans leur lutte contre le changement climatique, mais aussi les indemniser face aux dégâts irréversibles.
L’Égypte mise sur l’énergie solaire
L’Égypte s’est fixé comme objectif de passer de 12 % à 42 % d’énergies renouvelables dans son mix énergétique d’ici à 2035, notamment grâce au photovoltaïque. Développer l’énergie solaire au plus vite. Le gouvernement égyptien compte accroître massivement la production d’électricité issue du photovoltaïque et n’hésite pas à mettre en place des méga-projets, comme à Benban, au sud de l’Égypte, où se trouve la plus grande centrale solaire d’Afrique, selon l’AFP. Des centaines de milliers de panneaux photovoltaïques y sont étalés sur 37 kilomètres carrés de désert avec une capacité de 1,5 GW : de quoi alimenter 420 000 foyers. L’Égypte, qui accueille la COP27 du 6 au 18 novembre, espère passer de 12 % à 42 % d’énergies renouvelables dans son mix énergétique d’ici à 2035, avec 22 % de ce total pour l’énergie solaire, et envisage même d’exporter son électricité vers l’Europe.
Macron vante la stratégie environnementale de la France à la tribune
Le président français a plaidé lundi dernier à la COP27 en Égypte pour une « interdiction de toute exploitation des grands fonds marins ». Il a également promis la mise en place d’un « programme de préservation positive » pour protéger les « écosystèmes critiques ». Emmanuel Macron a pris la parole à la tribune de la COP27 en Égypte. « Même si notre monde n’est plus le même », les objectifs climatiques relevés lors de la COP26 à Glasgow « restent valables », a déclaré le président français devant les dirigeants et responsables politiques présents à Charm El-Cheikh. « Le climat ne doit pas être la variable d’ajustement de la guerre lancée par la Russie sur le sol ukrainien », a-t-il affirmé. Le chef de l’État a rappelé la nécessité de mettre en place « une sobriété énergétique » et a indiqué que la stratégie à suivre devait passer par « le développement accéléré des énergies renouvelables », « l’accélération du nucléaire » et l’abandon de l’utilisation du charbon. Sur ce dernier point, « on doit aider les pays émergents à le faire au plus vite », a-t-il ajouté, annonçant que la France allait investir un milliard d’euros pour aider l’Afrique du Sud à sortir du charbon, d’après La Tribune. « Nous voulons intensifier cela. C’est ce que nous mènerons avec l’Indonésie, l’Inde, le Sénégal », a-t-il encore précisé.
« La France au rendez-vous de ses engagements »
Emmanuel Macron a également plaidé pour une « interdiction de toute exploitation des grands fonds marins ». « Les océans doivent être ce qu’a été, au fond, l’espace, il y a quelques années : c’est une nouvelle frontière pour la coopération et le multilatéralisme », a-t-il déclaré à la tribune de la COP27. La France, « au rendez-vous de ses engagements », « soutient l’interdiction de toute exploitation des grands fonds marins », a-t-il ajouté. « J’assume cette position, et la porterai dans les enceintes internationales. » En juin, le chef de l’État français avait déjà défendu, lors de la conférence des Nations unies pour les océans, l’élaboration d’un « cadre légal pour mettre un coup d’arrêt à l’exploitation minière des fonds en haute mer et ne pas autoriser de nouvelles activités qui mettraient en danger les écosystèmes océaniques ». Des députés français de tous bords et des associations ont demandé fin octobre que la France traduise cette volonté en s’engageant en faveur d’un moratoire de dix ans au moins sur l’exploitation minière des fonds marins. L’élu écologiste Nicolas Thierry a déposé lundi dernier à l’Assemblée nationale une résolution en ce sens cosignée par 168 députés. Ils demandent un tel moratoire au sein de l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM) qui se réunit jusqu’au 11 novembre en Jamaïque.