A la peine depuis des mois, le Premier ministre britannique Keir Starmer tentera mardi, dans son discours au congrès annuel du parti travailliste, de convaincre qu’il peut encore redresser le pays et que l’extrême droite n’est pas une alternative.Le dirigeant n’est au pouvoir que depuis 15 mois, mais il est au plus bas dans les sondages et sa politique est remise en cause y compris dans son propre camp, selon l’AFP.
Au point que son avenir à la tête du parti, et donc du gouvernement, est devenu un sujet de discussion dans les allées du congrès du Labour à Liverpool (nord de l’Angleterre).”Peu importe combien de personnes me disent que c’est impossible, je crois que (…) nous pouvons poursuivre un objectif commun. C’est mon ambition, la raison d’être de ce gouvernement : mettre fin au déclin, réformer nos services publics, développer notre économie”, doit assurer le Premier ministre dans son discours, selon des extraits communiqués en avance par Downing Street.Dans un Royaume-Uni “à la croisée des chemins”, Keir Starmer appelle à faire le choix de la “décence” et du “renouveau” avec lui, plutôt que celui de “la division” et du “ressentiment” avec le parti d’extrême droite Reform UK.Ce dernier, qui ne compte que cinq députés mais est en tête dans les sondages, nourrit de grandes ambitions électorales, notamment pour d’importants scrutins locaux prévus en mai prochain.Avec une économie morose, Keir Starmer prévient que le chemin sera “long, difficile, et exige des décisions qui ne sont ni gratuites ni faciles”.Un discours qu’il tient depuis son arrivée au pouvoir, et qui a fini par lasser les Britanniques.